La Coopération Missionnaire à l’Honneur : Le Directeur National des OPM Bénin en Côte d’Ivoire dans le cadre du Conseil Annuel des OPMCI 2025


Dans le cadre de la coopération missionnaire entre Églises sœurs, le Révérend Père Jean-Noël GOSSOU, Directeur National des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) de la Côte d’Ivoire, a accueilli son homologue béninois, le Révérend Père Cosme-Tayéwo ADJOMALE ainsi qu’une délégation de la Direction Nationale des OPM du Bénin pour un Conseil National des OPM en Côte d’Ivoire. La délégation béninoise comprend la Révérende Sœur Micheline-Françoise TOWANOU, assistante à la direction nationale des OPM/Bénin et secrétaire nationale de l’Enfance Missionnaire, et Monsieur Elysé GODO, chargé de communication et webmaster pour la direction nationale des OPM BÉNIN.

La conférence s’articule autour du thème général « Missionnaires d’Espérance parmi les Peuples » , avec une emphase particulière sur « Jubilé et Mission : Quelles perspectives pour le Chrétien d’aujourd’hui ? »

Le discours a souligné que l’Église d’Afrique est désormais mature et que les Africains ont la responsabilité de porter le destin évangélique de leur continent. Ce qui était un appel du Pape Paul VI en juillet 1969 est aujourd’hui une exigence primordiale pour les Africains. Cette tâche exigeante, confiée aux Œuvres Pontificales Missionnaires, est essentielle pour promouvoir l’esprit missionnaire universel au sein du Peuple de Dieu. Les quatre Œuvres Pontificales Missionnaires – Propagation de la Foi, Saint-Pierre-Apôtre, Enfance Missionnaire et Union Missionnaire – ont toutes pour objectif commun de promouvoir cet esprit. L’Union Missionnaire, en particulier, vise à sensibiliser et former les prêtres, religieux et religieuses à la mission, afin qu’ils assurent cette formation dans les communautés chrétiennes et promeuvent les autres Œuvres. Le mot d’ordre est clair : « Toutes les Églises pour la conversion du monde entier. »

La mission, du latin Missio signifiant « action d’envoyer », est la charge donnée à quelqu’un d’accomplir une tâche définie, ou une organisation visant la propagation de la foi. Le décret Ad gentes (1965) du Concile Vatican II stipule que l’Église, envoyée par Dieu aux païens comme sacrement universel du salut, doit prêcher l’Évangile à tous les hommes. La mission ad gentes consiste à annoncer la Bonne Nouvelle du salut à ceux qui n’ont pas encore entendu la parole de Dieu ou ne connaissent pas le Christ. Cette directive est conforme aux commandements de Jésus à ses apôtres : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. »

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L’événement de la Pentecôte marque le début de la mission et la marche de l’Église. Lors de cette fête juive des prémices de la moisson, qui célébrait l’anniversaire du renouvellement de l’alliance entre Dieu et son peuple, l’Esprit de Dieu manifesta la nouvelle alliance établie dans le Christ entre Dieu et l’humanité entière.

Le Magistère de l’Église, y compris le Concile Vatican II avec son décret Ad Gentes, et les encycliques des papes Jean-Paul II (Redemptoris Missio), Benoît XVI (Africae Munus) et François (Evangelii Gaudium), insistent sur le caractère missionnaire de l’Église et la nécessité de la formation du clergé local. Le Code de Droit Canonique en vigueur précise également les responsabilités des évêques, des instituts de vie consacrée et des catéchistes en matière missionnaire, et promeut la coopération missionnaire au sein de chaque diocèse.

Le terme « Jubilé » (du latin yōbhēl, « corne ») trouve ses origines dans le judaïsme, désignant une année sainte célébrée tous les cinquante ans, au cours de laquelle les dettes étaient remises, les héritages rendus et les esclaves libérés. Dans le Nouveau Testament, Jésus se présente comme celui qui achève l’ancien Jubilé en annonçant « l’année de grâce du Seigneur ».

Depuis sa première édition en 1300, le Jubilé est une occasion de consolider la foi, de favoriser la solidarité et la communion fraternelle au sein de l’Église et de la société. Le Jubilé ordinaire de 2025, décrété par le Pape François, est intitulé « Jubilé de l’Espérance » avec pour devise « Peregrinantes in spem » (« Pèlerins de l’espérance »). Il a été officiellement ouvert le 24 décembre 2024 avec le rite d’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre à Rome, et se poursuivra jusqu’au 6 janvier 2026.

Le Pape François a invité à vivre cette année jubilaire en tant que « Pèlerins d’espérance », en répondant aux défis actuels tels que la pandémie de COVID-19, le réchauffement climatique, la pauvreté croissante et les conflits. L’Église propose six démarches symboliques pour vivre le jubilé : un pèlerinage dans un lieu saint, le franchissement d’une Porte Sainte, la réception régulière du sacrement de réconciliation, une attention particulière à la liturgie, l’approfondissement de la foi autour du Credo, et la demande et réception d’une indulgence.

Le Jubilé est présenté comme la « joie d’une année accordée par le Seigneur », une joie qui doit soutenir la mission. L’encyclique Evangelii Gaudium (2013) du Pape François, sur la joie de l’Évangile, prend tout son sens dans cette perspective : l’Évangile est l’objet d’un état permanent de jubilation.

La mission du Christ Rédempteur, confiée à l’Église, est loin d’être achevée, et l’engagement de toutes les forces est nécessaire pour son service. L’Esprit pousse à annoncer les grandes œuvres de Dieu, car « annoncer l’Évangile… est une nécessité qui m’incombe. »

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Plusieurs perspectives et défis pastoraux ont été identifiés pour le disciple-missionnaire contemporain :

L’Église, missionnaire depuis ses origines, continue d’inviter ses fidèles à la prière, à la générosité et au don de soi pour soutenir les missions, en particulier celles d’Afrique. « L’Église fait l’eucharistie et l’eucharistie fait l’Église, de même, l’Église fait la mission et la mission fait l’Église. » Une Église sans mission perd sa vigueur et s’étiole.

Le monde entier a besoin de la mission. L’Europe doit défier un matérialisme individualiste. L’Église d’Afrique doit relever les défis de l’inculturation, de la faim, de la pauvreté et des guerres ethniques. L’Église en milieu arabe vit des heures difficiles mais purifiantes. L’Église d’Asie est appelée à dialoguer avec d’autres religions et à grandir en sainteté. L’Église d’Amérique du Nord doit reconnaître l’exigence de devenir « disciple » témoin des valeurs de l’Évangile. L’Église d’Amérique latine est également appelée à vivre la Mission et à relever les défis de la pauvreté, de l’injustice et de la rencontre des cultures. La mission est une tâche exaltante, car le monde a un besoin illimité de la Lumière du Verbe incarné de Dieu.

Voici en Word la communication du Père Cosme-Tayéwo ADJOMALE, Directeur National des OPM BÉNIN.

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