C’est une page historique que vient de tourner l’Église catholique. Pour la première fois, un citoyen des États-Unis accède au trône de Saint Pierre. Le cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, originaire de Chicago, a été élu pape ce jeudi 8 mai, prenant le nom de Léon XIV.

Né le 14 septembre 1955 à Chicago, d’origine franco-hispano-italienne, Robert Francis Prevost est membre de l’Ordre de Saint-Augustin. Missionnaire au Pérou pendant plusieurs années, il y a servi comme évêque de Chiclayo, avant d’être rappelé à Rome par le pape François en 2023 pour diriger le Dicastère pour les évêques, un poste clé de la Curie romaine.

Discret, modéré, réputé pour sa capacité à faire dialoguer des sensibilités divergentes, Léon XIV incarne une continuité paisible du pontificat de François.

Suite au décès du pape François le 21 avril dernier, 133 cardinaux se sont réunis en conclave. Dès le quatrième scrutin, le nom de Prevost s’est imposé, manifestement par consensus. À 18h07, la fumée blanche s’est échappée de la chapelle Sixtine. Et à 19h15, le cardinal Dominique Mamberti a prononcé l’“Habemus Papam” tant attendu.

Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, Léon XIV a lancé son premier message urbi et orbi : « Je lance un appel de paix à tous les peuples ». Un geste fort, dans un monde marqué par des tensions géopolitiques croissantes.

Léon XIV devrait poursuivre les grandes orientations de son prédécesseur : réformes internes, lutte contre les abus, place accrue des laïcs, et dialogue interreligieux. Sa nomination est également un signal fort de l’universalité de l’Église catholique, marquant une ouverture encore plus large vers les Amériques.

Parlant couramment l’anglais, l’espagnol, le français, l’italien et le portugais, le nouveau pape semble déjà armé pour un pontificat tourné vers le monde et le dialogue.

L’arrivée de Léon XIV marque une nouvelle ère. Son expérience internationale et son profil pastoral répondent aux attentes d’un catholicisme en mutation, plus proche des réalités des fidèles. Dans un monde en quête de repères, sa voix pourrait peser, entre tradition, réforme et espérance.