23 OCTOBRE 2022: RITUEL POUR LA MESSE POUR L’EVANGELISATION DES PEUPLES ET DE L’ENVOI EN MISSION

Journée Missionnaire Mondiale-Dimanche 23 octobre 2022

  • Antienne d’ouverture Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous ; et son chemin sera connu sur toute la terre, son salut, parmi toutes les nations.
  • Prière d’ouverture : Dieu qui veut te faire connaître de tous les hommes et les recueillir dans ton Royaume, regarde l’étendue des champs à moissonner ; envoie des ouvriers en grand nombre qui annonceront l’Evangile à toute créature, afin que de tous les peuples de la terre naisse et grandisse un peuple nouveau que ta Parole assemble et que tes sacrements soutiennent. Par Jésus-Christ ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen
  • Prière commune ou prière universelle

Dieu notre Père a envoyé son Fils parmi les hommes, il l’a consacré par l’onction de l’Esprit Saint pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, consoler ceux qui pleurent. Supplions-le avec confiance.

Seigneur, écoute-nous ; Seigneur, exauce-nous.

  1. Pour l’Eglise universelle, afin qu’elle soit partout et toujours missionnaire, prions le Seigneur.
  2. Pour le peuple de Dieu, afin qu’il soit attentif aux besoins missionnaires dans le monde d’aujourd’hui, prions le Seigneur.
  3. Pour toutes les Eglises chrétiennes, afin que leur recherche de l’unité renforce leur témoignage, prions le Seigneur.
  4. Pour les peuples qui ne connaissent pas le Christ ; afin que rien ni personne ne fasse obstacle chez eux à la lumière du Christ, prions le Seigneur.
  5. Pour les peuples à qui (ces) les missionnaires sont envoyés, afin que l’Esprit Saint ouvre leur cœur à la lumière du Christ, prions le Seigneur.
  6. Pour ceux qui cherchent, ceux qui doutent, ceux qui refusent de croire, afin qu’ils trouvent près d’eux l’apôtre qui les conduira au Christ, prions le Seigneur.
  7. Procession d’offrande pour chaque continent

1-Ensemble avec notre cher continent, MERE-AFRIQUE,

 Seigneur, nous t’offrons cette HOSTIE ; reçois cette offrande. Et protège-nous contre la faim, les guerres, la pandémie qui attaque le monde entier.

2-Reçois le VIN qu’ensemble nous t’offrons avec tout le CONTINENT AMERICAIN, accepte-le ; et inscris au cœur des hommes et des femmes de ce continent frère le caractère sacré de la vie et le sens du partage.

3-Avec cette BIBLE, nous t’offrons nos frères et sœurs de l’EUROPE ; que ta main protège ce continent, qui a tant donné au monde pour l’expansion de la Bonne Nouvelle du Christ ; et sauve-le de tout sentiment de pouvoir vider l’Auteur de la vie de son espace vital afin de redécouvrir le chemin de la Foi en Ton Fils.

4-Nous t’offrons l’EAU, unis, que nous sommes, à nos frères et sœurs de l’OCEANIE ; reçois notre offrande et libère-les de tout repli sur soi pour une ouverture sur l’universalité.

5-Nous t’offrons cette CROIX ensemble avec le CONTINENT ASIATIQUE. Reçois notre offrande et jette ton regard miséricordieux et compatissant sur les hommes et femmes de ce contient ; puisse ta grâce les aider à te choisir Toi le seul vrai Dieu malgré la pluralité de leurs croyances.

  • Prière sur les offrandes

Regarde, Seigneur, le visage de ton Christ et souviens-toi qu’il s’est livré pour le salut de tous ; en lui qui t’a glorifié jusqu’à t’offrir sa vie, fais-toi reconnaître comme le Dieu d’amour, d’une extrémité du monde à l’autre : que tous les peuples de la terre fassent monter vers toi l’action de grâce de Jésus, ton Fils, notre Sauveur. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

  • Préface dimanche du Temps Ordinaire 1

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Dans le mystère de sa Pâque, il a fait une œuvre merveilleuse : car nous étions esclaves de la mort et du péché, et nous sommes appelés à partager sa gloire ; nous portons désormais ces noms glorieux : nation sainte, peuple racheté, race choisie, sacerdoce royal ; nous pouvons annoncer au monde les merveilles que tu as accomplies, toi qui nous fais passer des ténèbres à ton admirable lumière. C’est pourquoi, avec les anges et les Archanges, avec les esprits bienheureux, nous chantons et nous proclamons : Saint !

  • Antienne de la communion « Apprenez à toutes les nations à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, dit le Seigneur, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
  • Prière après la communion

Nous recevons de toi, Seigneur, les vivres que nous aurons dans ton Royaume, et nous te prions pour les hommes qui ne te connaissent pas : que ce sacrement du salut éternel, en nourrissant la foi de ton Eglise, attire à la vérité toujours plus de croyants. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen

  • Prière de bénédiction sur les catéchistes

Regarde, Seigneur, tes serviteurs et tes servantes qui se proposent pour assurer la catéchèse ; par ta bénédiction +, confirme leur disposition pour qu’ils s’instruisent d’abord en méditant ta parole et en respectant toute la doctrine de l’Eglise. Qu’ils puissent à leur tour enseigner leurs frères et te servir avec joie en même temps que ceux-ci. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/Amen

 

 

  • Bénédiction solennelle pour la Journée des missions

Dieu a manifesté dans le Christ son amour et sa vérité. Qu’il fasse de vous les témoins de son Evangile.

R/Amen

Le Seigneur Jésus a promis à son Eglise, sa présence jusqu’à la fin des temps. Qu’il confirme vos actes et vos paroles

R/Amen.

Que l’Esprit du Seigneur soit sur vous pour que vous apportiez votre aide aux ministres de sa parole.

R/Amen.

Et vous tous qui êtes ici rassemblés, Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.

R/Amen.

MESSAGE DU PAPE POUR LA JOURNÉE MISSIONNAIRE MONDIALE

« Vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8)

Chers frères et sœurs,

Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus Ressuscité avec ses disciples, avant de monter au Ciel, telle qu’elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8)Et c’est aussi le thème de la Journée Mondiale des Missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l’Église est missionnaire par nature.

Cette année, elle nous donne l’occasion de commémorer quelques anniversaires importants pour la vie et la mission de l’Église : la fondation, il y a 400 ans, de la Congrégation de la Propaganda Fide – aujourd’hui pour l’Évangélisation des Peuples – et, il y a 200 ans, l’Œuvre pour la Propagation de la Foi qui, avec l’Œuvre de la Sainte enfance et l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre qui a été reconnue comme pontificale il y a tout juste 100 ans.

Arrêtons-nous sur ces trois expressions clé qui résument les trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ».

1. « Vous serez mes témoins » – L’appel de tous les chrétiens à témoigner du Christ

C’est le point central, le cœur de l’enseignement de Jésus aux disciples en vue de leur mission dans le monde. Tous les disciples seront témoins de Jésus grâce au Saint-Esprit qu’ils recevront : ils seront constitués comme tels par grâce. Où qu’ils aillent, où qu’ils soient. De même que le Christ est le premier envoyé, c’est-à-dire missionnaire du Père (cf. Jn 20, 21) et, en tant que tel, son « témoin fidèle » (cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien est appelé à être un missionnaire et un témoin du Christ. Et l’Église, communauté des disciples du Christ, n’a d’autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L’identité de l’Église est d’évangéliser.

Une relecture d’ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l’appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l’Église et par mandat de l’Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s’il y a quelqu’un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d’évangélisation, il l’accomplit et devra toujours l’accomplir en communion avec l’Église qui l’a envoyé.

Comme l’enseigne saint Paul VI dans l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, un document qui m’est très cher :

Évangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Évangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Église et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Église (n. 60). 

En effet, ce n’est pas un hasard si le Seigneur Jésus a envoyé ses disciples en mission deux par deux. Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire. D’où l’importance essentielle de la présence d’une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.

Deuxièmement, il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans une optique de mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. Comme le dit l’apôtre Paul avec des mots vraiment émouvants : « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. »  (2 Co 4, 10).

L’essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c’est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l’humanité. Ce n’est pas un hasard si les Apôtres ont cherché à remplacer Judas parmi ceux qui, comme eux, avaient été « témoins de sa résurrection » (Ac 1, 22). C’est du Christ, et du Christ ressuscité dont nous devons témoigner et dont nous devons partager la vie.

Les missionnaires du Christ ne sont pas envoyés pour se communiquer eux-mêmes, pour montrer leurs qualités et leurs capacités de persuasion ou leurs compétences en matière de gestion. Ils ont, au contraire, le grand honneur d’offrir le Christ, en paroles et en actes, en annonçant à tous la Bonne Nouvelle du salut avec joie et franchise, comme les premiers apôtres.

Par conséquent, en dernière analyse, le véritable témoin c’est le “martyr”, celui qui donne sa vie pour le Christ en échange du don qu’il nous fait de lui-même.

La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus (Evangelii gaudium, n. 264). 

Enfin, en ce qui concerne le témoignage chrétien, l’observation de saint Paul VI reste toujours pertinente : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (Evangelii Nuntiandi, n. 41). Par conséquent, pour la transmission de la foi, le témoignage de la vie évangélique des chrétiens est fondamental.  

De même, la tâche de proclamer sa personne et son message reste tout aussi nécessaire. En effet, Paul VI lui-même poursuit : « Oui, elle est toujours indispensable, la prédication, cette proclamation verbale d’un message […] La parole reste toujours actuelle, surtout lorsqu’elle est porteuse de la puissance de Dieu. C’est pourquoi reste lui aussi d’actualité l’axiome de saint Paul : “La foi vient de ce qu’on entend” (Rm 10, 17) : c’est la Parole entendue qui conduit à croire » (ibid., n. 42).

Par conséquent, l’exemple de la vie chrétienne et l’annonce du Christ vont ensemble dans l’évangélisation. L’un sert l’autre. Ce sont les deux poumons avec lesquels toute communauté doit respirer pour être missionnaire. Ce témoignage complet, cohérent et joyeux du Christ sera certainement la force d’attraction pour la croissance de l’Église également au troisième millénaire. J’exhorte donc chacun à retrouver le courage, la franchise, cette parrhésie des premiers chrétiens, pour témoigner du Christ en paroles et en actes, dans tous les domaines de la vie.

2. « Jusqu’aux extrémités de la terre » – L’actualité perpétuelle d’une mission d’évangélisation universelle

En exhortant les disciples à être ses témoins, le Seigneur ressuscité, leur dit là où ils sont envoyés : « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Le caractère universel de la mission des disciples apparaît clairement ici. Le mouvement géographique “centrifuge” est mis en évidence, presque en cercles concentriques, de Jérusalem considérée par la tradition juive comme le centre du monde, à la Judée et la Samarie, et jusqu’aux « les extrémités de la terre ». Ils ne sont pas envoyés pour faire du prosélytisme mais pour annoncer.

Le chrétien ne fait pas de prosélytisme. Les Actes des Apôtres nous racontent ce mouvement missionnaire : ils nous donnent une belle image de l’Église “en sortie” pour accomplir sa vocation de témoigner du Christ Seigneur, guidée par la Providence divine dans les circonstances concrètes de la vie. En effet, les premiers chrétiens sont persécutés à Jérusalem et c’est pourquoi ils sont dispersés en Judée et en Samarie et ont partout témoigné du Christ (cf. Ac 8, 1.4).

Quelque chose de similaire se produit encore à notre époque. En raison des persécutions religieuses et des situations de guerre et de violence, de nombreux chrétiens sont contraints de fuir leur terre pour se rendre dans d’autres pays. Nous sommes reconnaissants envers ces frères et sœurs qui ne s’enferment pas dans leur souffrance, mais témoignent du Christ et de l’amour de Dieu dans les pays qui les accueillent. C’est ce à quoi saint Paul VI les exhortait à faire lorsqu’il considérait la « responsabilité qui revient aux migrants dans les pays qui les reçoivent » (Evangelii nuntiandi, n. 21).

En effet, nous expérimentons de plus en plus comment la présence de fidèles de diverses nationalités enrichit le visage des paroisses et les rend plus universelles, plus catholiques. Par conséquent, la pastorale des migrants est une activité missionnaire à ne pas négliger, elle peut aider aussi les fidèles locaux à redécouvrir la joie de la foi chrétienne qu’ils ont reçue.

L’indication « jusqu’aux extrémités de la terre » interpellera les disciples de Jésus à toutes les époques et les poussera à aller au-delà des lieux habituels pour lui rendre témoignage. Malgré toutes les facilités dues aux progrès de la modernité, il existe encore aujourd’hui des zones géographiques où les missionnaires témoins du Christ ne sont pas encore arrivés avec la Bonne Nouvelle de son amour.

D’autre part, aucune réalité humaine ne devrait être étrangère à l’attention des disciples du Christ dans leur mission. L’Église du Christ a été, est et sera toujours “en sortie” vers de nouveaux horizons géographiques, sociaux et existentiels, vers des lieux et des situations humaines “limites”, afin de témoigner du Christ et de son amour à tous les hommes et toutes les femmes de tout peuple, de toute culture et de tout statut social. En ce sens, la mission sera toujours aussi missio ad gentes, comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, car l’Église devra toujours aller au-delà, au-delà de ses propres limites, pour témoigner de l’amour du Christ à tous. À cet égard, je voudrais rappeler le souvenir et remercier les nombreux missionnaires qui ont dépensé leur vie pour aller “au-delà”, en incarnant la charité du Christ envers les nombreux frères et sœurs qu’ils ont rencontrés.

3. « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous » – Laissez-vous toujours fortifier et guider par l’Esprit

En annonçant aux disciples leur mission d’être ses témoins, le Christ ressuscité promet également la grâce pour une si grande responsabilité : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8). En effet, selon le récit des Actes des Apôtres, c’est précisément après la descente de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus qu’a lieu la première action de témoignage au Christ mort et ressuscité, avec une proclamation kérygmatique, le discours missionnaire de saint Pierre aux habitants de Jérusalem. Ainsi commence l’ère de l’évangélisation du monde par les disciples de Jésus, qui étaient avant faibles, craintifs et fermés. L’Esprit Saint les a fortifiés, leur a donné le courage et la sagesse de témoigner du Christ devant tout le monde.

Tout comme « personne n’est capable de dire : “Jésus est Seigneur” sinon dans l’Esprit Saint » (1 Co 12, 3), de même aucun chrétien ne peut rendre un témoignage complet et authentique au Christ Seigneur sans l’inspiration et l’aide de l’Esprit. Par conséquent, tout disciple missionnaire du Christ est appelé à reconnaître l’importance fondamentale de l’action de l’Esprit, à vivre avec lui dans la vie quotidienne et recevoir sans cesse de sa part force et inspiration.

Plus encore, au moment où nous nous sentons fatigués, démotivés, perdus, rappelons-nous de nous tourner vers l’Esprit Saint dans la prière, qui – je tiens à le souligner une fois de plus – a un rôle fondamental dans la vie missionnaire, pour nous laisser restaurer et fortifier par lui, source divine inépuisable des énergies nouvelles et de la joie de partager la vie du Christ avec les autres. « Recevoir la joie de l’Esprit est une grâce. Elle est la seule force que nous puissions avoir pour prêcher l’Évangile, pour professer la foi au Seigneur » (Message aux Œuvres Pontificales Missionnaires, 21 mai 2020). L’Esprit est donc le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière.

C’est à la lumière de l’action de l’Esprit Saint que nous voulons aussi lire les anniversaires missionnaires de cette année 2022. L’institution de la Congrégation de la Propaganda Fide, en 1622, était motivée par le désir de promouvoir le mandat missionnaire sur de nouveaux territoires. Une intuition providentielle ! La Congrégation s’est avérée cruciale pour rendre la mission évangélisatrice de l’Église véritablement telle, c’est-à-dire indépendante de l’ingérence des pouvoirs du monde, afin d’établir ces Églises locales qui font preuve d’une telle vigueur aujourd’hui. Nous espérons que, comme au cours des quatre siècles passés, la Congrégation, avec la lumière et la force de l’Esprit, poursuivra et intensifiera son travail de coordination, d’organisation et d’animation des activités missionnaires de l’Église.

Le même Esprit, qui guide l’Église universelle, inspire également des hommes et des femmes simples pour des missions extraordinaires. C’est ainsi qu’une jeune fille Française, Pauline Jaricot, fonda l’Œuvre pour la Propagation de la Foi, il y a exactement 200 ans. Sa béatification sera célébrée en cette année jubilaire. Bien que ce fut dans des conditions précaires, elle accepta l’inspiration de Dieu pour mettre en place un réseau de prières et de collectes pour les missionnaires, afin que les fidèles puissent participer activement à la mission « jusqu’aux extrémités de la terre ». De cette idée géniale est née la Journée Mondiale des Missions, que nous célébrons chaque année, et dont la collecte dans toutes les communautés est destinée au fonds universel avec lequel le Pape soutient l’activité missionnaire.

Dans ce contexte, je rappelle également l’évêque français Charles de Forbin-Janson qui lança l’Œuvre de la Sainte Enfance afin de promouvoir la mission parmi les enfants avec la devise “les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants, les enfants aident les enfants dans le monde entier” ; de même Mme Jeanne Bigard, qui donna naissance à l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre pour le soutien des séminaristes et des prêtres en terre de mission. Ces trois Œuvres missionnaires ont été reconnues comme pontificales il y a juste cent ans.

Et c’est également sous l’inspiration et la direction de l’Esprit Saint que le bienheureux Paolo Manna, né il y a 150 ans, fonda l’actuelle Union Pontificale Missionnaire pour sensibiliser et encourager à la mission les prêtres, les religieux et religieuses et tout le peuple de Dieu. Paul VI lui-même fut membre de cette œuvre et lui conféra une reconnaissance pontificale. Je mentionne ces quatre Œuvres Pontificales Missionnaires pour leurs grands mérites historiques et aussi pour vous inviter à vous réjouir avec elles en cette année spéciale pour leurs activités de soutien à la mission évangélisatrice dans l’Église universelle et dans les Églises locales. Je forme le vœu que les Églises locales trouveront dans ces Œuvres un instrument solide pour nourrir l’esprit missionnaire dans le Peuple de Dieu. Pour en savoir plus >>

Chers frères et sœurs, je continue à rêver d’une Église entièrement missionnaire et d’un nouveau printemps missionnaire des communautés chrétiennes. Et je répète le souhait de Moïse pour le peuple de Dieu en chemin : « Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » (Nb 11, 29). Oui, puissions-nous tous, dans l’Église, être ce que nous sommes déjà en vertu de notre baptême : des prophètes, des témoins, des missionnaires du Seigneur ! Avec la puissance de l’Esprit Saint, et jusqu’aux extrémités de la terre. O Marie, Reine des Missions, priez pour nous !

Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2022, Épiphanie du Seigneur.

François

Copyright © Traduction Dicastère pour la Communication, Librairie éditrice vaticane

Jubilé des 200 ans de la fondation de l’Œuvre de la Propagation de la Foi et action de grâce pour la béatification de Pauline Jaricot

Après la célébration de l’ouverture des jubilés des Œuvres Pontificales Missionnaires pour l’an de grâce 2022  à Grand-Popo le 15 janvier dernier, poursuivie à Natitingou le 07 mai passé, c’est aujourd’hui 11 juin 2022 le tour de la cité historique de Ouidah, dans l’Archidiocèse de Cotonou. Comme prévu, la messe d’action de grâce pour la béatification de Pauline Jaricot et pour les 200 ans de la Propagation de la Foi a été célébrée au Centre Catéchétique de Ouidah.

Célébrée par Monseigneur Roger HOUNGBEDJI, l’Archevêque de Cotonou, entouré par le Directeur National des OPM, Père Cosme ADJOMALE et de plus d’une vingtaine de prêtres, elle a été riche en enseignements. En effet, dans l’homélie de son Excellence, il est revenu sur les trois aspects majeurs (développés par le Pape François dans sa lettre aux directeurs des OPM lors de leur Assemblée Générale en mai 2022), trois aspects qui ont contribué à la diffusion de l’Evangile dans l’histoire des OPM : la conversion missionnaire, la prière et la charité. Pauline Jaricot étant à l’honneur, Monseigneur a invité chacun des chrétiens présents à être un modèle à la manière de Pauline Jaricot. Il n’a pas oublié de faire l’historique de sa vie.

Au terme de la messe, il a plu au Directeur National des OPM  de faire entendre la voix du Pape François, à travers quelques extraits de son Message pour la Journée Missionnaire Mondiale d’octobre 2022, au sujet des 4 jubilés des OPM, dont l’un est célébré dans ce centre catéchétique au cours de cette eucharistie, qui s’est voulue action de grâce pour la béatification de Pauline Jaricot le 22 mai dernier à Lyon. 

Père Cosme Tayéwo ADJOMALE, lors de son discours au centre Catéchétique de Ouidah

Dans son discours, il est revenu sur les détails explicatifs de l’année jubilaire des OPM, de l’importance de la collecte des quêtes impérées, de notre capacité à vivre le modèle de la Bienheureuse Pauline Jaricot et sans oublier de faire une doléance cruciale à Monseigneur HOUNGBEDJI  « Je plaide, Excellence, pour deux choses au nom des OPM au Bénin : 1-l’introduction dans les manuels de catéchèse de la Pastorale missionnaire dans ses dimensions de spiritualité, d’animation, de formation missionnaires ; comme cela se chuchote depuis quelques temps dans le milieu des OPM au sommet et au regard du pontificat en cours (‘Chiesa in uscita missionaria’, ‘Eglise en sortie missionnaire’ », termes chers au Pape François) 2-le recensement dans un livre d’or des noms des vaillants catéchistes de nos diocèses, pour pérenniser leur mémoire pour un devoir de mémoire collective, on pourrait même baptiser beaucoup de salles de catéchèse ou de réunion en leurs noms comme cela se voit sur certaines paroisses mais minoritaires. »

Pour finir, il a lancé un vibrant appel pour que l’Eglise locale du Bénin redécouvre et endosse le noble manteau de Baptisés et d’Envoyés, donnant une place de choix à la dimension missionnaire dans la prière, les sacrifices et les dons pour la mission dans la pastorale globale de nos diocèses.

Comme projet à venir, le Directeur National pense à la naissance d’une jeunesse missionnaire, des familles missionnaires et pourquoi pas des malades missionnaires, qui offrent leurs souffrances pour la Mission au service de la Communion et de la Participation de tous et de toutes à l’œuvre rédemptrice du Christ, en cette année où nous réfléchissons sur le Synode sur la synodamité.  Une vingtaine de personnes ont été envoyées en mission. Commencée à dix heures et dignement animée par les séminaristes du Grand Séminaire Saint Gall de Ouidah, la messe a pris fin à douze heures treize minutes.

Lyon: Béatification de Pauline Jaricot, le Directeur National des OPM au BÉNIN dévoile ses sentiments.

Juste après la messe de béatification de Pauline Jaricot, le Directeur National des OPM au BÉNIN, Père Cosme Tayéwo ADJOMALE, s’est exprimé pour dévoiler ses sentiments.

« Bonsoir, chers lecteurs, chers auditeurs de votre site web
Mes sentiments au terme de l’assemblée générale des OPM qui s’est ouverte le 16 mai et qui sera clôturée demain 23 mai avec la béatification de Pauline Jaricot aujourd’hui, sont vraiment bons. Je rends grâce à Dieu. C’est de lui que vient toute gloire.

Comment faire pour que la mission devienne quelque chose de « partagé » par tous ? Telle a été l’idée qu’avait Pauline. Ce n’est pas comme si tout allait sur des roulettes. Elle a connu beaucoup de souffrances. Et le rosaire vivant ayant marché, la collecte pour les missions ayant marché, elle a voulu se lancer dans ce qu’on appelle communément redorer le blason de la classe ouvrière. Mais cela n’a pas marché parce que Pauline a été roulée dans la farine et donc elle a tout perdu.

Elle a tout perdu et a vécu la souffrance, même dans son sens premier à la fin de sa vie. Mes sentiments sont encore de bons sentiments, de joie, les sentiments de reconnaissance. Car le Seigneur s’est servi de sa servante comme il se sert de chacun de nous pour aller de l’avant. Je rends grâce à Dieu que tout se soit bien passé pour la délégation qui m’accompagne aussi. Vous avez vu comment le drapeau du Bénin a flotté. Je l’ai voulu et Dieu m’a aidé. Et tout s’est bien réalisé. Je parle ici des secrétaires nationaux : Père Patrick BIO, secrétaire National de l’œuvre de Saint Pierre et Sœur Micheline TOWANOU, secrétaire nationale de l’Enfance Missionnaire. Tous sont présents ici et ont vu.

Nous souhaitons qu’il y ait des retombées de cette assemblée générale. La grâce de Pauline Jaricot dans tous les sens pour le bonheur des OPM au Bénin. Nous allons continuer à prier et à prendre Pauline Jaricot comme un modèle que l’Église nous propose. Ma prière est que tous, comme baptisés, au Bénin retrouvent leur conscience missionnaire et deviennent des envoyés, des missionnaires pour aller de l’avant et travailler comme Pauline Jaricot.

Et je voudrais dire, comme cela se dit aujourd’hui dans le diocèse de Djougou, « avec Jésus et sa Sainte Mère, soyons tous Missionnaires. »

Pauline Jaricot béatifiée devant des milliers d’Hommes venant de partout : le drapeau du Bénin était brandi

Les livres de Pauline Jaricot

La date du 22 Mai 2022 sera à jamais gravée dans les annales du diocèse de Lyon en particulier et de l’église catholique en général et pour cause, celle qu’on peut appeler de non droit  »la mère des missions » a été béatifiée avec l’autorisation du Saint Père, lors de l’eucharistie dominicale présidée par le Cardinal TAGLE, Préfet de la congrégation pour l’évangélisation des Peuples.

Près de 12.000 personnes se sont réunies dimanche près de Lyon dans un hall d’exposition transformé pour l’occasion en église géante pour la béatification de Pauline Jaricot, une Lyonnaise pionnière du catholicisme social.

Le rite de béatification a donné lieu à une procession durant laquelle la relique du coeur de Pauline Jaricot a été porté jusqu’à l’autel.

Née en 1799 dans une famille d’industriels de la soie, cette pionnière du catholicisme social laïque est connue pour avoir fondé l’Œuvre de la Propagation de la foi, destinée à soutenir les missions catholiques dans tous les continents, et devenue un siècle plus tard un pilier des Oeuvres pontificales missionnaires (OPM).

Selon l’archevêque de Lyon, Mge Olivier de Germay, les représentants des œuvres pontificales missionnaires de plus d’une centaine de pays étaient présents pour cet hommage à « une femme qui a vécu au 19e siècle mais qui est au fond très moderne ». Dans le public du parc Eurexpo, des participants brandissaient un drapeau polonais et des danseuses malgaches ont défilé dans les travées. Plus d’une dizaine de Béninois présents, prêtres, laïcs, religieuses avaient joyeusement brandi également leur drapeau.

Les livres de Pauline Jaricot

Le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le cardinal Luis Antonio Tagle, qui préside la cérémonie, a lu une lettre en anglais du pape François acceptant que Pauline Jaricot « soit désormais appelée bienheureuse ». »

Après avoir lu la vie de Pauline Jaricot, je me suis dit qu’elle était peut-être née à Lyon en France mais qu’elle aurait aussi pu être africaine, asiatique, américaine, océanienne tant son amour, sa passion pour Jésus et pour les pauvres sont universels », avait précédemment déclaré Mgr Tagle à la presse.

A l’issue de cette lecture, le portrait de Pauline Jaricot a été dévoilé et applaudi par les fidèles, de tous âges et qui témoignaient d’une grande ferveur, entonnant les chants religieux en choeur.

Les mots de la Sœur Micheline TOWANOU, secrétaire Nationale de l’Enfance Missionnaire

« C’est une joie pour nous les Béninois de se retrouver à Lyon ce dimanche de Béatification de Pauline Jaricot notre amie missionnaire. Avec notre fanion, beaucoup se sont rapprochés de nous pour manifester leur amour pour le Bénin car ils ont eu des occasions de passer quelques années au Bénin. Beaucoup de béninois y étaient à cette solennelle célébration. Dieu soit loué. Vive la bienheureuse Pauline, vive la mission, vive le Bénin. »

Les livres de Pauline Jaricot

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