Après la commémoration de tous les Saints (Toussaint) les 1ers Novembres de chaque année, les chrétiens catholiques se rendent au lendemain, les 2 Novembres, dans les cimetières pour commémorer tous les fidèles défunts (la « Fête des morts »). C’est une façon de placer symboliquement l’ensemble des défunts sous la protection des saints.
Le Pape François, pour sa part, se rendra après la messe pour la commémoration des fidèles défunts au cimetière teutonique, célébrée en la Basilique Saint-Pierre.
« C’est une tradition le jour de la commémoration de tous les fidèles défunts: le Saint-Père se rend dans un cimetière pour un moment de recueillement. Le 2 novembre prochain, François vivra ce temps de prière à l’intérieur de la Cité du Vatican, au cimetière teutonique. Il s’y rendra vers 12h30, après la messe qu’il aura célébrée à l’autel de la chaire à 11h00 en la basilique Saint-Pierre. Le lendemain, le Pape débutera le 39e voyage apostolique de son pontificat, à Bahreïn.
Officiellement rattaché à l’église Santa Maria della Pietà in Camposanto dei Teutonici, le cimetière teutonique – aussi appelé Campo Santo – est l’unique cimetière implanté entre les murs vaticans. Il est aussi considéré comme le plus ancien cimetière allemand de Rome.
L’année dernière, François avait présidé la messe du 2 novembre au cimetière militaire français de Rome. En 2020, elle s’était déroulée à l’église du Collège pontifical teutonique de Santa Maria in Camposanto. Puis le Souverain Pontife était allé prier dans les grottes vaticanes, devant les tombes de ses prédécesseurs. » (VN)
L’église catholique célèbre chaque année une journée mondiale missionnaire. En 2022, cette ‘’Journée missionnaire mondiale » a été fixée au 23 octobre. Le thème retenu est « Vous serez alors mes témoins» (Actes 1, 8).
Dans la journée d’hier dimanche donc, le monde entier a sacrifié à la tradition.
Au Bénin, depuis quelques années, cette journée est devenue mois missionnaire pour donner plus de visibilité aux activités missionnaires dans les diocèses du Bénin et permettre aux paroisses de vivre ce mois autour de multiples activités.
Les trois principaux objectifs de ce mois missionnaire au Bénin et du dimanche mondial pour les missions sont:
-Faire prier pour la mission universelle
-Evangéliser en montrant aux voisins que Dieu est à la base de leurs bienfaits et il aime toutes ses créatures.
-Récolter de l’argent pour soutenir matériellement l’effort missionnaire
La direction nationale des OPM au Bénin, conduite par le Père Cosme Tayéwo ADJOMALE et tous ses collaborateurs, directeurs diocésains et secrétaires de l’Enfance Missionnaires, ont veillé à l’effectivité de cette journée dans les diocèses ; et même si la Cathédrale Saint Pierre et Paul de Parakou a servi de cadre pour vivre symboliquement cette journée comme le veut la tradition, aucun diocèse du Bénin n’est resté en marge. De façon chronologique, voici comment le Bénin a vécu les trois premières semaines du mois missionnaire OCTOBRE 2022 :
Visite à l’école catholique St Gèrard Maella (orphelinat) 03 octobre
14 octobre, visite orphelinat SSA de Sakété
Dimanche 16 octobre, messe et animation missionnaire Paroisse st Paul de Tangbo
19 octobre : heure sainte missionnaire
20 octobre : Maison des enfants CAPE de Zagnanado
21 octobre : animation missionnaire au grand séminaire Providentia Dei de Gah-Baka
21 octobre : orphelinat Ocpsp de Tchatchou
22 octobre : animation missionnaire sur la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de Tchaourou
Dimanche des missions : cathédrale saints Pierre et Paul de Parakou
Dimanche des missions : Animation missionnaire à Tokobio station de Tourou dans l’archidiocèse de Parakou
Celebration de la journée des missions à la paroisse Saint Jean Paul II Parakou
Celebration de la journée des missions à la Cathédrale de Kandi
Celebration de la journée des missions à la Paroisse Saint François de kandi avec envoi en missions des catéchistes
La célébration de la journée mondiale missionnaire dans la paroisse Saint Louis de Gaounga/ Diocèse de Djougou
Dassa a célébré le Dimanche des Missions à la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus d’Agbon
Paroisse de Ségbana
La paroisse Saint Pierre et Saint Paul de Sekandji Diocèse de Porto-Novo.
Messe de la Journée Mondiale Missionnaire sur la paroisse St Benoît de Zagnanado ( *diocèse d’Abomey* ) Présidée par le *père Yves HOUNLYHO* *secrétaire diocésain de l’Enfance Missionnaire du diocèse d’Abomey* . Voici quelques images :
Célébration de la journée mondiale missionnaire sur la paroisse cœur immaculé de Marie de Nikki diocèse de N’dali avec l’envoi en mission
Archidiocèse de Cotonou
Lors de la journée mondiale des missions, la commission Diocésaine des OPM pour marquer cette journée et en étant de cœur avec les autres paroisses, s’est rendue sur la Paroisse Saint Antoine de Padoue de Cocotomey. Elle a débuté par une messe présidée par le père Ambroise LAHATAN, Directeur de l’OPM de COTONOU. L’homélie du Père Ambroise était centré sur les qualités d’un bon missionnaire. Au cours de cette célébration, des catéchistes et animateurs ont été envoyés en mission.
Recevez quelques photos de cette journée
Diocèse d’Abomey: Paroisse saint François d’Assise
Diocèse de N’dali
Voici quelques photos de la célébration de la journée Mondiale des Missions à la Cathédrale Saint-Marc de NDali. Cette Messe a été célébrée par son Excellence Mgr Martin ADJOU-MOUMOUNI, évêque de NDali et concelebree par le Directeur diocésain des OPM, le Rdv Père Valentin CHABI, devant une assemblée d’environ 900 fidèles. L’Ordinaire du lieu a exhorté le peuple de Dieu à être Missionnaire déjà au sein de nos familles respectives, dans nos lieux de travail, de commerce et partout. Voici quelques photos de la procession aux couleurs Missionnaires continentales:
24 octobre 2022: Animation missionnaire au Séminaire Notre Dame de Fatima de Parakou
Des laïcs engagés en pays de mission
C’est Pauline Jaricot (1799-1862) qui, dès l’âge de 17 ans, s’associe avec de jeunes ouvrières des usines de son père pour travailler à l’Évangélisation par la prière et la mission. Elle met au point un ingénieux système participatif de récolte de fonds (200 ans avant le crowfunding !): elle crée une chaîne de dix personnes qui mettent un sou par semaine pour les missions, ces 10 personnes n recrutent 10 nouvelles, et ainsi de suite, jusqu’à amasser des sommes considérables pour l’époque.
Le phénomène s’étend dans toute l’Europe et finit par attirer l’attention du Pape qui, le 3 mai 1922, crée l’œuvre de la Propagation de la Foi.
La première Journée missionnaire mondiale… en 1926
Le pape Pie XI crée la Journée missionnaire mondiale en 1926 afin de célébrer « la catholicité et la solidarité universelle ». Il ne fait en fait que reprendre l’intuition initiale de Pauline Jaricot dont le slogan de collecte était : « de la part de tous, selon les possibilités ; à tous, selon les nécessités ! ».
Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus Ressuscité avec ses disciples, avant de monter au Ciel, telle qu’elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Et c’est aussi le thème de la Journée Mondiale des Missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l’Église est missionnaire par nature.
Cette année, elle nous donne l’occasion de commémorer quelques anniversaires importants pour la vie et la mission de l’Église : la fondation, il y a 400 ans, de la Congrégation de la Propaganda Fide – aujourd’hui pour l’Évangélisation des Peuples – et, il y a 200 ans, l’Œuvre pour la Propagation de la Foi qui, avec l’Œuvre de la Sainte enfance et l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre qui a été reconnue comme pontificale il y a tout juste 100 ans.
Arrêtons-nous sur ces trois expressions clé qui résument les trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ».
1. « Vous serez mes témoins » – L’appel de tous les chrétiens à témoigner du Christ
C’est le point central, le cœur de l’enseignement de Jésus aux disciples en vue de leur mission dans le monde. Tous les disciples seront témoins de Jésus grâce au Saint-Esprit qu’ils recevront : ils seront constitués comme tels par grâce. Où qu’ils aillent, où qu’ils soient. De même que le Christ est le premier envoyé, c’est-à-dire missionnaire du Père (cf. Jn 20, 21) et, en tant que tel, son « témoin fidèle » (cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien est appelé à être un missionnaire et un témoin du Christ. Et l’Église, communauté des disciples du Christ, n’a d’autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L’identité de l’Église est d’évangéliser.
Une relecture d’ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l’appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l’Église et par mandat de l’Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s’il y a quelqu’un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d’évangélisation, il l’accomplit et devra toujours l’accomplir en communion avec l’Église qui l’a envoyé.
Évangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Évangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Église et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Église (n. 60).
En effet, ce n’est pas un hasard si le Seigneur Jésus a envoyé ses disciples en mission deux par deux. Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire. D’où l’importance essentielle de la présence d’une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.
Deuxièmement, il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans une optique de mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. Comme le dit l’apôtre Paul avec des mots vraiment émouvants : « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. » (2 Co 4, 10).
L’essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c’est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l’humanité. Ce n’est pas un hasard si les Apôtres ont cherché à remplacer Judas parmi ceux qui, comme eux, avaient été « témoins de sa résurrection » (Ac 1, 22). C’est du Christ, et du Christ ressuscité dont nous devons témoigner et dont nous devons partager la vie.
Les missionnaires du Christ ne sont pas envoyés pour se communiquer eux-mêmes, pour montrer leurs qualités et leurs capacités de persuasion ou leurs compétences en matière de gestion. Ils ont, au contraire, le grand honneur d’offrir le Christ, en paroles et en actes, en annonçant à tous la Bonne Nouvelle du salut avec joie et franchise, comme les premiers apôtres.
Par conséquent, en dernière analyse, le véritable témoin c’est le “martyr”, celui qui donne sa vie pour le Christ en échange du don qu’il nous fait de lui-même.
La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus (Evangelii gaudium, n. 264).
Enfin, en ce qui concerne le témoignage chrétien, l’observation de saint Paul VI reste toujours pertinente : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (Evangelii Nuntiandi, n. 41). Par conséquent, pour la transmission de la foi, le témoignage de la vie évangélique des chrétiens est fondamental.
De même, la tâche de proclamer sa personne et son message reste tout aussi nécessaire. En effet, Paul VI lui-même poursuit : « Oui, elle est toujours indispensable, la prédication, cette proclamation verbale d’un message […] La parole reste toujours actuelle, surtout lorsqu’elle est porteuse de la puissance de Dieu. C’est pourquoi reste lui aussi d’actualité l’axiome de saint Paul : “La foi vient de ce qu’on entend” (Rm 10, 17) : c’est la Parole entendue qui conduit à croire » (ibid., n. 42).
Par conséquent, l’exemple de la vie chrétienne et l’annonce du Christ vont ensemble dans l’évangélisation. L’un sert l’autre. Ce sont les deux poumons avec lesquels toute communauté doit respirer pour être missionnaire. Ce témoignage complet, cohérent et joyeux du Christ sera certainement la force d’attraction pour la croissance de l’Église également au troisième millénaire. J’exhorte donc chacun à retrouver le courage, la franchise, cette parrhésie des premiers chrétiens, pour témoigner du Christ en paroles et en actes, dans tous les domaines de la vie.
2. « Jusqu’aux extrémités de la terre » – L’actualité perpétuelle d’une mission d’évangélisation universelle
En exhortant les disciples à être ses témoins, le Seigneur ressuscité, leur dit là où ils sont envoyés : « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Le caractère universel de la mission des disciples apparaît clairement ici. Le mouvement géographique “centrifuge” est mis en évidence, presque en cercles concentriques, de Jérusalem considérée par la tradition juive comme le centre du monde, à la Judée et la Samarie, et jusqu’aux « les extrémités de la terre ». Ils ne sont pas envoyés pour faire du prosélytisme mais pour annoncer.
Le chrétien ne fait pas de prosélytisme. Les Actes des Apôtres nous racontent ce mouvement missionnaire : ils nous donnent une belle image de l’Église “en sortie” pour accomplir sa vocation de témoigner du Christ Seigneur, guidée par la Providence divine dans les circonstances concrètes de la vie. En effet, les premiers chrétiens sont persécutés à Jérusalem et c’est pourquoi ils sont dispersés en Judée et en Samarie et ont partout témoigné du Christ (cf. Ac 8, 1.4).
Quelque chose de similaire se produit encore à notre époque. En raison des persécutions religieuses et des situations de guerre et de violence, de nombreux chrétiens sont contraints de fuir leur terre pour se rendre dans d’autres pays. Nous sommes reconnaissants envers ces frères et sœurs qui ne s’enferment pas dans leur souffrance, mais témoignent du Christ et de l’amour de Dieu dans les pays qui les accueillent. C’est ce à quoi saint Paul VI les exhortait à faire lorsqu’il considérait la « responsabilité qui revient aux migrants dans les pays qui les reçoivent » (Evangelii nuntiandi, n. 21).
En effet, nous expérimentons de plus en plus comment la présence de fidèles de diverses nationalités enrichit le visage des paroisses et les rend plus universelles, plus catholiques. Par conséquent, la pastorale des migrants est une activité missionnaire à ne pas négliger, elle peut aider aussi les fidèles locaux à redécouvrir la joie de la foi chrétienne qu’ils ont reçue.
L’indication « jusqu’aux extrémités de la terre » interpellera les disciples de Jésus à toutes les époques et les poussera à aller au-delà des lieux habituels pour lui rendre témoignage. Malgré toutes les facilités dues aux progrès de la modernité, il existe encore aujourd’hui des zones géographiques où les missionnaires témoins du Christ ne sont pas encore arrivés avec la Bonne Nouvelle de son amour.
D’autre part, aucune réalité humaine ne devrait être étrangère à l’attention des disciples du Christ dans leur mission. L’Église du Christ a été, est et sera toujours “en sortie” vers de nouveaux horizons géographiques, sociaux et existentiels, vers des lieux et des situations humaines “limites”, afin de témoigner du Christ et de son amour à tous les hommes et toutes les femmes de tout peuple, de toute culture et de tout statut social. En ce sens, la mission sera toujours aussi missio ad gentes, comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, car l’Église devra toujours aller au-delà, au-delà de ses propres limites, pour témoigner de l’amour du Christ à tous. À cet égard, je voudrais rappeler le souvenir et remercier les nombreux missionnaires qui ont dépensé leur vie pour aller “au-delà”, en incarnant la charité du Christ envers les nombreux frères et sœurs qu’ils ont rencontrés.
3. « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous » – Laissez-vous toujours fortifier et guider par l’Esprit
En annonçant aux disciples leur mission d’être ses témoins, le Christ ressuscité promet également la grâce pour une si grande responsabilité : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8). En effet, selon le récit des Actes des Apôtres, c’est précisément après la descente de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus qu’a lieu la première action de témoignage au Christ mort et ressuscité, avec une proclamation kérygmatique, le discours missionnaire de saint Pierre aux habitants de Jérusalem. Ainsi commence l’ère de l’évangélisation du monde par les disciples de Jésus, qui étaient avant faibles, craintifs et fermés. L’Esprit Saint les a fortifiés, leur a donné le courage et la sagesse de témoigner du Christ devant tout le monde.
Tout comme « personne n’est capable de dire : “Jésus est Seigneur” sinon dans l’Esprit Saint » (1 Co 12, 3), de même aucun chrétien ne peut rendre un témoignage complet et authentique au Christ Seigneur sans l’inspiration et l’aide de l’Esprit. Par conséquent, tout disciple missionnaire du Christ est appelé à reconnaître l’importance fondamentale de l’action de l’Esprit, à vivre avec lui dans la vie quotidienne et recevoir sans cesse de sa part force et inspiration.
Plus encore, au moment où nous nous sentons fatigués, démotivés, perdus, rappelons-nous de nous tourner vers l’Esprit Saint dans la prière, qui – je tiens à le souligner une fois de plus – a un rôle fondamental dans la vie missionnaire, pour nous laisser restaurer et fortifier par lui, source divine inépuisable des énergies nouvelles et de la joie de partager la vie du Christ avec les autres. « Recevoir la joie de l’Esprit est une grâce. Elle est la seule force que nous puissions avoir pour prêcher l’Évangile, pour professer la foi au Seigneur » (Message aux Œuvres Pontificales Missionnaires, 21 mai 2020).L’Esprit est donc le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière.
C’est à la lumière de l’action de l’Esprit Saint que nous voulons aussi lire les anniversaires missionnaires de cette année 2022. L’institution de la Congrégation de la Propaganda Fide, en 1622, était motivée par le désir de promouvoir le mandat missionnaire sur de nouveaux territoires. Une intuition providentielle ! La Congrégation s’est avérée cruciale pour rendre la mission évangélisatrice de l’Église véritablement telle, c’est-à-dire indépendante de l’ingérence des pouvoirs du monde, afin d’établir ces Églises locales qui font preuve d’une telle vigueur aujourd’hui. Nous espérons que, comme au cours des quatre siècles passés, la Congrégation, avec la lumière et la force de l’Esprit, poursuivra et intensifiera son travail de coordination, d’organisation et d’animation des activités missionnaires de l’Église.
Le même Esprit, qui guide l’Église universelle, inspire également des hommes et des femmes simples pour des missions extraordinaires. C’est ainsi qu’une jeune fille Française, Pauline Jaricot, fonda l’Œuvre pour la Propagation de la Foi, il y a exactement 200 ans. Sa béatification sera célébrée en cette année jubilaire. Bien que ce fut dans des conditions précaires, elle accepta l’inspiration de Dieu pour mettre en place un réseau de prières et de collectes pour les missionnaires, afin que les fidèles puissent participer activement à la mission « jusqu’aux extrémités de la terre ». De cette idée géniale est née la Journée Mondiale des Missions, que nous célébrons chaque année, et dont la collecte dans toutes les communautés est destinée au fonds universel avec lequel le Pape soutient l’activité missionnaire.
Dans ce contexte, je rappelle également l’évêque français Charles de Forbin-Janson qui lança l’Œuvre de la Sainte Enfance afin de promouvoir la mission parmi les enfants avec la devise “les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants, les enfants aident les enfants dans le monde entier” ; de même Mme Jeanne Bigard, qui donna naissance à l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre pour le soutien des séminaristes et des prêtres en terre de mission. Ces trois Œuvres missionnaires ont été reconnues comme pontificales il y a juste cent ans.
Et c’est également sous l’inspiration et la direction de l’Esprit Saint que le bienheureux Paolo Manna, né il y a 150 ans, fonda l’actuelle Union Pontificale Missionnaire pour sensibiliser et encourager à la mission les prêtres, les religieux et religieuses et tout le peuple de Dieu. Paul VI lui-même fut membre de cette œuvre et lui conféra une reconnaissance pontificale. Je mentionne ces quatre Œuvres Pontificales Missionnaires pour leurs grands mérites historiques et aussi pour vous inviter à vous réjouir avec elles en cette année spéciale pour leurs activités de soutien à la mission évangélisatrice dans l’Église universelle et dans les Églises locales. Je forme le vœu que les Églises locales trouveront dans ces Œuvres un instrument solide pour nourrir l’esprit missionnaire dans le Peuple de Dieu. Pour en savoir plus >>
Chers frères et sœurs, je continue à rêver d’une Église entièrement missionnaire et d’un nouveau printemps missionnaire des communautés chrétiennes. Et je répète le souhait de Moïse pour le peuple de Dieu en chemin : « Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » (Nb 11, 29). Oui, puissions-nous tous, dans l’Église, être ce que nous sommes déjà en vertu de notre baptême : des prophètes, des témoins, des missionnaires du Seigneur ! Avec la puissance de l’Esprit Saint, et jusqu’aux extrémités de la terre. O Marie, Reine des Missions, priez pour nous !
Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2022, Épiphanie du Seigneur.
Après la célébration de l’ouverture des jubilés des Œuvres Pontificales Missionnaires pour l’an de grâce 2022 à Grand-Popo le 15 janvier dernier, poursuivie à Natitingou le 07 mai passé, c’est aujourd’hui 11 juin 2022 le tour de la cité historique de Ouidah, dans l’Archidiocèse de Cotonou. Comme prévu, la messe d’action de grâce pour la béatification de Pauline Jaricot et pour les 200 ans de la Propagation de la Foi a été célébrée au Centre Catéchétique de Ouidah.
Célébrée par Monseigneur Roger HOUNGBEDJI, l’Archevêque de Cotonou, entouré par le Directeur National des OPM, Père Cosme ADJOMALE et de plus d’une vingtaine de prêtres, elle a été riche en enseignements. En effet, dans l’homélie de son Excellence, il est revenu sur les trois aspects majeurs (développés par le Pape François dans sa lettre aux directeurs des OPM lors de leur Assemblée Générale en mai 2022), trois aspects qui ont contribué à la diffusion de l’Evangile dans l’histoire des OPM : la conversion missionnaire, la prière et la charité. Pauline Jaricot étant à l’honneur, Monseigneur a invité chacun des chrétiens présents à être un modèle à la manière de Pauline Jaricot. Il n’a pas oublié de faire l’historique de sa vie.
Au terme de la messe, il a plu au Directeur National des OPM de faire entendre la voix du Pape François, à travers quelques extraits de son Message pour la Journée Missionnaire Mondiale d’octobre 2022, au sujet des 4 jubilés des OPM, dont l’un est célébré dans ce centre catéchétique au cours de cette eucharistie, qui s’est voulue action de grâce pour la béatification de Pauline Jaricot le 22 mai dernier à Lyon.
Père Cosme Tayéwo ADJOMALE, lors de son discours au centre Catéchétique de Ouidah
Dans son discours, il est revenu sur les détails explicatifs de l’année jubilaire des OPM, de l’importance de la collecte des quêtes impérées, de notre capacité à vivre le modèle de la Bienheureuse Pauline Jaricot et sans oublier de faire une doléance cruciale à Monseigneur HOUNGBEDJI « Je plaide, Excellence, pour deux choses au nom des OPM au Bénin :1-l’introduction dans les manuels de catéchèse de la Pastorale missionnaire dans ses dimensions de spiritualité, d’animation, de formation missionnaires ; comme cela se chuchote depuis quelques temps dans le milieu des OPM au sommet et au regard du pontificat en cours (‘Chiesa in uscita missionaria’, ‘Eglise en sortie missionnaire’ », termes chers au Pape François)2-le recensement dans un livre d’or des noms des vaillants catéchistes de nos diocèses, pour pérenniser leur mémoire pour un devoir de mémoire collective, on pourrait même baptiser beaucoup de salles de catéchèse ou de réunion en leurs noms comme cela se voit sur certaines paroisses mais minoritaires. »
Pour finir, il a lancé un vibrant appel pour que l’Eglise locale du Bénin redécouvre et endosse le noble manteau de Baptisés et d’Envoyés, donnant une place de choix à la dimension missionnaire dans la prière, les sacrifices et les dons pour la mission dans la pastorale globale de nos diocèses.
Comme projet à venir, le Directeur National pense à la naissance d’une jeunesse missionnaire, des familles missionnaires et pourquoi pas des malades missionnaires, qui offrent leurs souffrances pour la Mission au service de la Communion et de la Participation de tous et de toutes à l’œuvre rédemptrice du Christ, en cette année où nous réfléchissons sur le Synode sur la synodamité. Une vingtaine de personnes ont été envoyées en mission. Commencée à dix heures et dignement animée par les séminaristes du Grand Séminaire Saint Gall de Ouidah, la messe a pris fin à douze heures treize minutes.
Le Pape François a adressé un message aux Œuvres Pontificales Missionnaires à l’occasion de l’ouverture lundi 16 mai de leur assemblée générale à Lyon (France), ville de naissance de l’organisme. L’évêque de Rome y célèbre la figure de Pauline Jaricot, fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, qui sera béatifiée le 22 mai dans la capitale des Gaules.
Invitant à marcher dans le sillon de Pauline Jaricot, «grande femme missionnaire», à se laisser inspirer par «sa foi concrète, son courage audacieux, sa créativité généreuse», le Pape a d’abord évoqué les différents anniversaires en cette année 2022: le bicentenaire de Pauline Jaricot, les 400 ans de la Congrégation De Propaganda Fide, à laquelle les Œuvres Pontificales Missionnaires sont rattachées, ainsi que le centenaire de l’élévation de l’Œuvre de la Sainte Enfance et l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre, au rang de «pontificales».«Vous êtes donc venus à Lyon parce que c’est là, il y a 200 ans, qu’une jeune femme de 23 ans, Pauline Marie Jaricot, a eu le courage de fonder une Œuvre pour soutenir l’activité missionnaire de l’Église», s’est réjoui le Saint-Père dans cette lettre, mentionnant, que, quelques années plus tard, Pauline Jaricot avait créé le «Rosaire vivant», organisation dédiée à la prière et au partage des offrandes. Issue d’une famille aisée, elle est morte dans la pauvreté, a aussi rappelé le Pape.
Tout baptisé a une mission
«Pauline Jaricot aimait à dire que l’Église est missionnaire par nature, et que, par conséquent, tout baptisé a une mission, voire est une mission. Aider à vivre cette conscience est le premier service des Œuvres pontificales missionnaires», a-t-il ajouté, proposant trois aspects qui ont contribué à la diffusion de l’Évangile.
Tout d’abord, la conversion missionnaire. «La bonté de la mission dépend du chemin de sortie de soi, du désir de ne pas centrer sa vie sur soi, mais sur Jésus, qui est venu pour servir et non pour être servi», a relevé François.
La prière, première formede mission
En ce sens, Pauline Jaricot a vu son existence comme une réponse à la compassion et à la tendre miséricorde de Dieu. «C’est là que se trouve la source de la mission, dans l’ardeur d’une foi qui n’est pas satisfaite et qui, à travers la conversion, devient imitation jour après jour, afin de canaliser la miséricorde de Dieu sur les routes du monde», a-t-il expliqué, mettant en avant pour cela le rôle de la prière, comme «première forme de mission». «Sans elle, la mission deviendrait une course en vain».
Enfin, le caractère concret de la charité: «avec le réseau de prière, Pauline a lancé une grande collecte d’offrandes sous une forme créative, en l’accompagnant d’informations sur la vie et les activités des missionnaires», a remarqué le Saint-Père.
Une semaine d’assemblée plénière à Lyon
Comme l’indique l’agence Fides, organe historique d’information des Œuvres Pontificales Missionnaires, samedi 21 mai se tiendra à Lyon un symposium spécial centré sur la figure de Pauline Jaricot, intitulé: « Pauline Jaricot et la mission de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples aujourd’hui ». L’assemblée plénière comprendra une rencontre avec le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, suivie d’une messe célébrée par Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France.Dimanche 22 mai, l’événement culminant: le cardinal Tagle présidera la Sainte Messe de béatification de Pauline Jaricot.
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