23 OCTOBRE 2022: RITUEL POUR LA MESSE POUR L’EVANGELISATION DES PEUPLES ET DE L’ENVOI EN MISSION

Journée Missionnaire Mondiale-Dimanche 23 octobre 2022

  • Antienne d’ouverture Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous ; et son chemin sera connu sur toute la terre, son salut, parmi toutes les nations.
  • Prière d’ouverture : Dieu qui veut te faire connaître de tous les hommes et les recueillir dans ton Royaume, regarde l’étendue des champs à moissonner ; envoie des ouvriers en grand nombre qui annonceront l’Evangile à toute créature, afin que de tous les peuples de la terre naisse et grandisse un peuple nouveau que ta Parole assemble et que tes sacrements soutiennent. Par Jésus-Christ ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen
  • Prière commune ou prière universelle

Dieu notre Père a envoyé son Fils parmi les hommes, il l’a consacré par l’onction de l’Esprit Saint pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, consoler ceux qui pleurent. Supplions-le avec confiance.

Seigneur, écoute-nous ; Seigneur, exauce-nous.

  1. Pour l’Eglise universelle, afin qu’elle soit partout et toujours missionnaire, prions le Seigneur.
  2. Pour le peuple de Dieu, afin qu’il soit attentif aux besoins missionnaires dans le monde d’aujourd’hui, prions le Seigneur.
  3. Pour toutes les Eglises chrétiennes, afin que leur recherche de l’unité renforce leur témoignage, prions le Seigneur.
  4. Pour les peuples qui ne connaissent pas le Christ ; afin que rien ni personne ne fasse obstacle chez eux à la lumière du Christ, prions le Seigneur.
  5. Pour les peuples à qui (ces) les missionnaires sont envoyés, afin que l’Esprit Saint ouvre leur cœur à la lumière du Christ, prions le Seigneur.
  6. Pour ceux qui cherchent, ceux qui doutent, ceux qui refusent de croire, afin qu’ils trouvent près d’eux l’apôtre qui les conduira au Christ, prions le Seigneur.
  7. Procession d’offrande pour chaque continent

1-Ensemble avec notre cher continent, MERE-AFRIQUE,

 Seigneur, nous t’offrons cette HOSTIE ; reçois cette offrande. Et protège-nous contre la faim, les guerres, la pandémie qui attaque le monde entier.

2-Reçois le VIN qu’ensemble nous t’offrons avec tout le CONTINENT AMERICAIN, accepte-le ; et inscris au cœur des hommes et des femmes de ce continent frère le caractère sacré de la vie et le sens du partage.

3-Avec cette BIBLE, nous t’offrons nos frères et sœurs de l’EUROPE ; que ta main protège ce continent, qui a tant donné au monde pour l’expansion de la Bonne Nouvelle du Christ ; et sauve-le de tout sentiment de pouvoir vider l’Auteur de la vie de son espace vital afin de redécouvrir le chemin de la Foi en Ton Fils.

4-Nous t’offrons l’EAU, unis, que nous sommes, à nos frères et sœurs de l’OCEANIE ; reçois notre offrande et libère-les de tout repli sur soi pour une ouverture sur l’universalité.

5-Nous t’offrons cette CROIX ensemble avec le CONTINENT ASIATIQUE. Reçois notre offrande et jette ton regard miséricordieux et compatissant sur les hommes et femmes de ce contient ; puisse ta grâce les aider à te choisir Toi le seul vrai Dieu malgré la pluralité de leurs croyances.

  • Prière sur les offrandes

Regarde, Seigneur, le visage de ton Christ et souviens-toi qu’il s’est livré pour le salut de tous ; en lui qui t’a glorifié jusqu’à t’offrir sa vie, fais-toi reconnaître comme le Dieu d’amour, d’une extrémité du monde à l’autre : que tous les peuples de la terre fassent monter vers toi l’action de grâce de Jésus, ton Fils, notre Sauveur. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

  • Préface dimanche du Temps Ordinaire 1

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Dans le mystère de sa Pâque, il a fait une œuvre merveilleuse : car nous étions esclaves de la mort et du péché, et nous sommes appelés à partager sa gloire ; nous portons désormais ces noms glorieux : nation sainte, peuple racheté, race choisie, sacerdoce royal ; nous pouvons annoncer au monde les merveilles que tu as accomplies, toi qui nous fais passer des ténèbres à ton admirable lumière. C’est pourquoi, avec les anges et les Archanges, avec les esprits bienheureux, nous chantons et nous proclamons : Saint !

  • Antienne de la communion « Apprenez à toutes les nations à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, dit le Seigneur, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
  • Prière après la communion

Nous recevons de toi, Seigneur, les vivres que nous aurons dans ton Royaume, et nous te prions pour les hommes qui ne te connaissent pas : que ce sacrement du salut éternel, en nourrissant la foi de ton Eglise, attire à la vérité toujours plus de croyants. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen

  • Prière de bénédiction sur les catéchistes

Regarde, Seigneur, tes serviteurs et tes servantes qui se proposent pour assurer la catéchèse ; par ta bénédiction +, confirme leur disposition pour qu’ils s’instruisent d’abord en méditant ta parole et en respectant toute la doctrine de l’Eglise. Qu’ils puissent à leur tour enseigner leurs frères et te servir avec joie en même temps que ceux-ci. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/Amen

 

 

  • Bénédiction solennelle pour la Journée des missions

Dieu a manifesté dans le Christ son amour et sa vérité. Qu’il fasse de vous les témoins de son Evangile.

R/Amen

Le Seigneur Jésus a promis à son Eglise, sa présence jusqu’à la fin des temps. Qu’il confirme vos actes et vos paroles

R/Amen.

Que l’Esprit du Seigneur soit sur vous pour que vous apportiez votre aide aux ministres de sa parole.

R/Amen.

Et vous tous qui êtes ici rassemblés, Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.

R/Amen.

MESSAGE DU PAPE POUR LA JOURNÉE MISSIONNAIRE MONDIALE

« Vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8)

Chers frères et sœurs,

Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus Ressuscité avec ses disciples, avant de monter au Ciel, telle qu’elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8)Et c’est aussi le thème de la Journée Mondiale des Missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l’Église est missionnaire par nature.

Cette année, elle nous donne l’occasion de commémorer quelques anniversaires importants pour la vie et la mission de l’Église : la fondation, il y a 400 ans, de la Congrégation de la Propaganda Fide – aujourd’hui pour l’Évangélisation des Peuples – et, il y a 200 ans, l’Œuvre pour la Propagation de la Foi qui, avec l’Œuvre de la Sainte enfance et l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre qui a été reconnue comme pontificale il y a tout juste 100 ans.

Arrêtons-nous sur ces trois expressions clé qui résument les trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ».

1. « Vous serez mes témoins » – L’appel de tous les chrétiens à témoigner du Christ

C’est le point central, le cœur de l’enseignement de Jésus aux disciples en vue de leur mission dans le monde. Tous les disciples seront témoins de Jésus grâce au Saint-Esprit qu’ils recevront : ils seront constitués comme tels par grâce. Où qu’ils aillent, où qu’ils soient. De même que le Christ est le premier envoyé, c’est-à-dire missionnaire du Père (cf. Jn 20, 21) et, en tant que tel, son « témoin fidèle » (cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien est appelé à être un missionnaire et un témoin du Christ. Et l’Église, communauté des disciples du Christ, n’a d’autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L’identité de l’Église est d’évangéliser.

Une relecture d’ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l’appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l’Église et par mandat de l’Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s’il y a quelqu’un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d’évangélisation, il l’accomplit et devra toujours l’accomplir en communion avec l’Église qui l’a envoyé.

Comme l’enseigne saint Paul VI dans l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, un document qui m’est très cher :

Évangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Évangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Église et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Église (n. 60). 

En effet, ce n’est pas un hasard si le Seigneur Jésus a envoyé ses disciples en mission deux par deux. Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire. D’où l’importance essentielle de la présence d’une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.

Deuxièmement, il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans une optique de mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. Comme le dit l’apôtre Paul avec des mots vraiment émouvants : « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. »  (2 Co 4, 10).

L’essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c’est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l’humanité. Ce n’est pas un hasard si les Apôtres ont cherché à remplacer Judas parmi ceux qui, comme eux, avaient été « témoins de sa résurrection » (Ac 1, 22). C’est du Christ, et du Christ ressuscité dont nous devons témoigner et dont nous devons partager la vie.

Les missionnaires du Christ ne sont pas envoyés pour se communiquer eux-mêmes, pour montrer leurs qualités et leurs capacités de persuasion ou leurs compétences en matière de gestion. Ils ont, au contraire, le grand honneur d’offrir le Christ, en paroles et en actes, en annonçant à tous la Bonne Nouvelle du salut avec joie et franchise, comme les premiers apôtres.

Par conséquent, en dernière analyse, le véritable témoin c’est le “martyr”, celui qui donne sa vie pour le Christ en échange du don qu’il nous fait de lui-même.

La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus (Evangelii gaudium, n. 264). 

Enfin, en ce qui concerne le témoignage chrétien, l’observation de saint Paul VI reste toujours pertinente : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (Evangelii Nuntiandi, n. 41). Par conséquent, pour la transmission de la foi, le témoignage de la vie évangélique des chrétiens est fondamental.  

De même, la tâche de proclamer sa personne et son message reste tout aussi nécessaire. En effet, Paul VI lui-même poursuit : « Oui, elle est toujours indispensable, la prédication, cette proclamation verbale d’un message […] La parole reste toujours actuelle, surtout lorsqu’elle est porteuse de la puissance de Dieu. C’est pourquoi reste lui aussi d’actualité l’axiome de saint Paul : “La foi vient de ce qu’on entend” (Rm 10, 17) : c’est la Parole entendue qui conduit à croire » (ibid., n. 42).

Par conséquent, l’exemple de la vie chrétienne et l’annonce du Christ vont ensemble dans l’évangélisation. L’un sert l’autre. Ce sont les deux poumons avec lesquels toute communauté doit respirer pour être missionnaire. Ce témoignage complet, cohérent et joyeux du Christ sera certainement la force d’attraction pour la croissance de l’Église également au troisième millénaire. J’exhorte donc chacun à retrouver le courage, la franchise, cette parrhésie des premiers chrétiens, pour témoigner du Christ en paroles et en actes, dans tous les domaines de la vie.

2. « Jusqu’aux extrémités de la terre » – L’actualité perpétuelle d’une mission d’évangélisation universelle

En exhortant les disciples à être ses témoins, le Seigneur ressuscité, leur dit là où ils sont envoyés : « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Le caractère universel de la mission des disciples apparaît clairement ici. Le mouvement géographique “centrifuge” est mis en évidence, presque en cercles concentriques, de Jérusalem considérée par la tradition juive comme le centre du monde, à la Judée et la Samarie, et jusqu’aux « les extrémités de la terre ». Ils ne sont pas envoyés pour faire du prosélytisme mais pour annoncer.

Le chrétien ne fait pas de prosélytisme. Les Actes des Apôtres nous racontent ce mouvement missionnaire : ils nous donnent une belle image de l’Église “en sortie” pour accomplir sa vocation de témoigner du Christ Seigneur, guidée par la Providence divine dans les circonstances concrètes de la vie. En effet, les premiers chrétiens sont persécutés à Jérusalem et c’est pourquoi ils sont dispersés en Judée et en Samarie et ont partout témoigné du Christ (cf. Ac 8, 1.4).

Quelque chose de similaire se produit encore à notre époque. En raison des persécutions religieuses et des situations de guerre et de violence, de nombreux chrétiens sont contraints de fuir leur terre pour se rendre dans d’autres pays. Nous sommes reconnaissants envers ces frères et sœurs qui ne s’enferment pas dans leur souffrance, mais témoignent du Christ et de l’amour de Dieu dans les pays qui les accueillent. C’est ce à quoi saint Paul VI les exhortait à faire lorsqu’il considérait la « responsabilité qui revient aux migrants dans les pays qui les reçoivent » (Evangelii nuntiandi, n. 21).

En effet, nous expérimentons de plus en plus comment la présence de fidèles de diverses nationalités enrichit le visage des paroisses et les rend plus universelles, plus catholiques. Par conséquent, la pastorale des migrants est une activité missionnaire à ne pas négliger, elle peut aider aussi les fidèles locaux à redécouvrir la joie de la foi chrétienne qu’ils ont reçue.

L’indication « jusqu’aux extrémités de la terre » interpellera les disciples de Jésus à toutes les époques et les poussera à aller au-delà des lieux habituels pour lui rendre témoignage. Malgré toutes les facilités dues aux progrès de la modernité, il existe encore aujourd’hui des zones géographiques où les missionnaires témoins du Christ ne sont pas encore arrivés avec la Bonne Nouvelle de son amour.

D’autre part, aucune réalité humaine ne devrait être étrangère à l’attention des disciples du Christ dans leur mission. L’Église du Christ a été, est et sera toujours “en sortie” vers de nouveaux horizons géographiques, sociaux et existentiels, vers des lieux et des situations humaines “limites”, afin de témoigner du Christ et de son amour à tous les hommes et toutes les femmes de tout peuple, de toute culture et de tout statut social. En ce sens, la mission sera toujours aussi missio ad gentes, comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, car l’Église devra toujours aller au-delà, au-delà de ses propres limites, pour témoigner de l’amour du Christ à tous. À cet égard, je voudrais rappeler le souvenir et remercier les nombreux missionnaires qui ont dépensé leur vie pour aller “au-delà”, en incarnant la charité du Christ envers les nombreux frères et sœurs qu’ils ont rencontrés.

3. « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous » – Laissez-vous toujours fortifier et guider par l’Esprit

En annonçant aux disciples leur mission d’être ses témoins, le Christ ressuscité promet également la grâce pour une si grande responsabilité : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8). En effet, selon le récit des Actes des Apôtres, c’est précisément après la descente de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus qu’a lieu la première action de témoignage au Christ mort et ressuscité, avec une proclamation kérygmatique, le discours missionnaire de saint Pierre aux habitants de Jérusalem. Ainsi commence l’ère de l’évangélisation du monde par les disciples de Jésus, qui étaient avant faibles, craintifs et fermés. L’Esprit Saint les a fortifiés, leur a donné le courage et la sagesse de témoigner du Christ devant tout le monde.

Tout comme « personne n’est capable de dire : “Jésus est Seigneur” sinon dans l’Esprit Saint » (1 Co 12, 3), de même aucun chrétien ne peut rendre un témoignage complet et authentique au Christ Seigneur sans l’inspiration et l’aide de l’Esprit. Par conséquent, tout disciple missionnaire du Christ est appelé à reconnaître l’importance fondamentale de l’action de l’Esprit, à vivre avec lui dans la vie quotidienne et recevoir sans cesse de sa part force et inspiration.

Plus encore, au moment où nous nous sentons fatigués, démotivés, perdus, rappelons-nous de nous tourner vers l’Esprit Saint dans la prière, qui – je tiens à le souligner une fois de plus – a un rôle fondamental dans la vie missionnaire, pour nous laisser restaurer et fortifier par lui, source divine inépuisable des énergies nouvelles et de la joie de partager la vie du Christ avec les autres. « Recevoir la joie de l’Esprit est une grâce. Elle est la seule force que nous puissions avoir pour prêcher l’Évangile, pour professer la foi au Seigneur » (Message aux Œuvres Pontificales Missionnaires, 21 mai 2020). L’Esprit est donc le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière.

C’est à la lumière de l’action de l’Esprit Saint que nous voulons aussi lire les anniversaires missionnaires de cette année 2022. L’institution de la Congrégation de la Propaganda Fide, en 1622, était motivée par le désir de promouvoir le mandat missionnaire sur de nouveaux territoires. Une intuition providentielle ! La Congrégation s’est avérée cruciale pour rendre la mission évangélisatrice de l’Église véritablement telle, c’est-à-dire indépendante de l’ingérence des pouvoirs du monde, afin d’établir ces Églises locales qui font preuve d’une telle vigueur aujourd’hui. Nous espérons que, comme au cours des quatre siècles passés, la Congrégation, avec la lumière et la force de l’Esprit, poursuivra et intensifiera son travail de coordination, d’organisation et d’animation des activités missionnaires de l’Église.

Le même Esprit, qui guide l’Église universelle, inspire également des hommes et des femmes simples pour des missions extraordinaires. C’est ainsi qu’une jeune fille Française, Pauline Jaricot, fonda l’Œuvre pour la Propagation de la Foi, il y a exactement 200 ans. Sa béatification sera célébrée en cette année jubilaire. Bien que ce fut dans des conditions précaires, elle accepta l’inspiration de Dieu pour mettre en place un réseau de prières et de collectes pour les missionnaires, afin que les fidèles puissent participer activement à la mission « jusqu’aux extrémités de la terre ». De cette idée géniale est née la Journée Mondiale des Missions, que nous célébrons chaque année, et dont la collecte dans toutes les communautés est destinée au fonds universel avec lequel le Pape soutient l’activité missionnaire.

Dans ce contexte, je rappelle également l’évêque français Charles de Forbin-Janson qui lança l’Œuvre de la Sainte Enfance afin de promouvoir la mission parmi les enfants avec la devise “les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants, les enfants aident les enfants dans le monde entier” ; de même Mme Jeanne Bigard, qui donna naissance à l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre pour le soutien des séminaristes et des prêtres en terre de mission. Ces trois Œuvres missionnaires ont été reconnues comme pontificales il y a juste cent ans.

Et c’est également sous l’inspiration et la direction de l’Esprit Saint que le bienheureux Paolo Manna, né il y a 150 ans, fonda l’actuelle Union Pontificale Missionnaire pour sensibiliser et encourager à la mission les prêtres, les religieux et religieuses et tout le peuple de Dieu. Paul VI lui-même fut membre de cette œuvre et lui conféra une reconnaissance pontificale. Je mentionne ces quatre Œuvres Pontificales Missionnaires pour leurs grands mérites historiques et aussi pour vous inviter à vous réjouir avec elles en cette année spéciale pour leurs activités de soutien à la mission évangélisatrice dans l’Église universelle et dans les Églises locales. Je forme le vœu que les Églises locales trouveront dans ces Œuvres un instrument solide pour nourrir l’esprit missionnaire dans le Peuple de Dieu. Pour en savoir plus >>

Chers frères et sœurs, je continue à rêver d’une Église entièrement missionnaire et d’un nouveau printemps missionnaire des communautés chrétiennes. Et je répète le souhait de Moïse pour le peuple de Dieu en chemin : « Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » (Nb 11, 29). Oui, puissions-nous tous, dans l’Église, être ce que nous sommes déjà en vertu de notre baptême : des prophètes, des témoins, des missionnaires du Seigneur ! Avec la puissance de l’Esprit Saint, et jusqu’aux extrémités de la terre. O Marie, Reine des Missions, priez pour nous !

Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2022, Épiphanie du Seigneur.

François

Copyright © Traduction Dicastère pour la Communication, Librairie éditrice vaticane

À QUOI SERVENT LES QUÊTES IMPÉRÉES ?

A-Définition et but

Dans l’accomplissement de sa mission et de ses fins propres, l’Eglise a le droit inné d’exiger des fidèles ce qui lui est nécessaire. A ce droit de l’Eglise correspond le devoir ou l’obligation des fidèles de « subvenir aux besoins de l’Eglise afin qu’elle dispose de ce qui est nécessaire au culte divin, aux œuvres d’apostolat et de charité et l’honnête subsistance de ses ministres » (Canon 222 § 1)

C’est dans ce contexte qu’il nous faut situer les différentes quêtes faites au cours des célébrations liturgiques ou paraliturgiques. D’une manière générale, nous pouvons distinguer les quêtes ordinaires destinées au fonctionnement de la paroisse et les quêtes spéciales pour la réalisation d’œuvres déterminées, au niveau paroissial, diocésain, national et international.

Selon le PèreHugues GUINOT, Chancelier du diocèse de Sens-Auxerre, il existe cinq types de quêtes et offrandes. Nous avons : 

*QUÊTES PAROISSIALES

Les quêtes paroissiales à l’occasion des dimanches et fêtes ainsi que des services liturgiques (baptêmes, mariages, funérailles…) sont intégralement destinées à la paroisse, sauf si ces quêtes sont impérées.

*QUÊTES IMPÉRÉES

Les quêtes impérées, c’est-à-dire imposées et donc obligatoires, sont prélevées sur les quêtes paroissiales de certains dimanches et fêtes déterminés. Les jours de quêtes impérées figurent dans le programme ou calendrier pastoral de l’année. Elles sont aussi rappelées avant le jour d’incidence par qui de droit, par exemple le directeur national des OPM pour ce qui concerne les quêtes impérées acheminées par la direction nationale vers leur destination commune : Rome.  

*QUÊTES RECOMMANDÉES

Les quêtes recommandées correspondent à des jours précis, également déterminés. Mais, contrairement aux quêtes impérées, il s’agit de collectes supplémentaires, en plus des quêtes paroissiales, qui ne transitent ni par la comptabilité́ de la paroisse, ni par celle du diocèse.

*CASUEL

Le casuel est une offrande destinée à la paroisse à l’occasion d’un service (baptême, mariage, funérailles) versée librement par les demandeurs de service sur la base d’une somme conseillée par le diocèse. Le casuel ne remplace pas la quête et est remis à la paroisse distinctement de la quête.

*OFFRANDE DE MESSE

L’offrande de messe (le droit fiscal parle d’honoraire de messe) est la somme versée pour une intention de messe particulière. La messe demandée pour une intention particulière est le seul acte liturgique tarifé, car les offrandes de messes entrent dans les revenus des prêtres, revenus qui doivent être équitables.

Parmi les quêtes spéciales, nous pouvons classer les quêtes impérées (collectae imperatae.

Du latin “quaerere”, chercher se donner du mouvement, du soin, de la peine pour découvrir quelqu’un ou quelque chose. ‘‘ (Sens général) », demander

La quête est la collecte faite durant une célébration religieuse. À l’origine, les fidèles fournissaient le pain et le vin de la célébration eucharistique, apportés en procession à l’autel et offerts à Dieu par le célébrant avant d’être consacrés. Lorsque, pour des raisons de commodité, la quête remplaça au IXème siècle ces offrandes en nature, on la plaça au même moment de la messe comme signe de la participation des fidèles à l’offrande du pain et du vin, et d’offrande de leur propre personne. La procession d’offrande, encore en usage en diverses régions en certaines occasions est une forme de survivance de la pratique ancienne. Collecte d’argent, la quête relève au demeurant d’une pratique de solidarité en vigueur dans les premières communautés chrétiennes (Ac 11, 27-30).

 Imperare”, commander : Le mot vient du latin imperium (pouvoir, souveraineté). Se dit de quelque chose dont la réalisation est obligatoire selon des ordres supérieurs. Dans l’Église catholique en particulier, l’adjectif impéré est utilisé pour ce qui est ordonné par l’évêque.

« Le pouvoir qui impère doit être tel que ce à quoi l’ordre est impéré ait nécessairement à obéir pour exécuter ce qui lui est impéré. »  – (Édouard-Henri Wéber, La personne humaine, 1991) Voir aussi impératif.

Une quête impérée est une quête annuelle, prescrite par l’autorité ecclésiale (Evêque),ou que l’Église demande d’organiser dans tout le diocèse pour subvenir aux besoins diocésains, nationaux ou internationaux. Cette quête a un caractère impératif et ne doit pas être négligée et reléguée au rang de facultatif. C’est pourquoi, ce jour-là, normalement, aucune autre quête n’est prévue. Les chrétiens sont exhortés bien avant.

C’est un geste de solidarité ecclésiale qu’on ne peut occulter sous aucun prétexte. Y participer, constitue en effet une démarche de partage et de solidarité avec ceux qui en seront les bénéficiaires ; elle est faite dans un esprit de solidarité et d’ouverture. Dans l’année, un certain nombre de quêtes sont affectées à des causes spécifiques (missions, vocations, aumôneries scolaires…)

B-DIFFERENTES QUÊTES IMPÉRÉES ACHEMINÉES À ROME PAR LES OPM-BÉNIN

Date de la quêteBut de la quêteDestination
Épiphanie du Seigneur La Sainte Enfance RomeLa Sainte EnfanceRome
Jeudi saintUnion Pontificale MissionnaireRome
Vendredi SaintLieux Saints de JérusalemRome
Dimanche des VocationsŒuvre de Saint Pierre ApôtreRome
PentecôteDenier de Saint PierreRome
Dimanche des Missions Propagation de la FoiRome

C-Historique et sens des quêtes impérées assignées aux OPM-BENIN dans l’ordre suivant l’année civile

c1-Journée nationale de l’Enfance Missionnaire (Epiphanie du Seigneur)

L’Œuvre Pontificale de l’Enfance Missionnaire est un service qui aide les éducateurs à éveiller progressivement chez les enfants une conscience missionnaire universelle ; et à les amener à un partage de foi et de moyens matériels avec les enfants de régions et des Eglises plus démunies à cet égard. Depuis son origine, l’œuvre a contribué à l’éclosion de vocations missionnaires. Elle intensifie ses activités en décembre (parfois en février) mais surtout en janvier et particulièrement à l’Epiphanie. L’Épiphanie célèbre l’hommage des mages venus rendre visite à Dieu qui s’est fait petit enfant et se fête traditionnellement à Rome chaque 06 janvier.

c2- Union Pontificale Missionnaire (Quête du Jeudi Saint)

Le Jeudi Saint est le jour où le Christ a institué l’Eucharistie lors du repas (Cène) de la Pâque, la veille de sa mort sur la croix. Au cours de la messe célébrée avec solennité, on répète le geste du lavement des pieds. L’objectif de l’Union Pontificale Missionnaire est la formation et l’information missionnaires des prêtres, des membres des instituts religieux ou des sociétés de vie commune ou des instituts séculiers, des candidats au sacerdoce et à la vie consacrée, ainsi que des autres personnes engagées dans le ministère pastoral de l’Eglise. Bref, l’Union s’adresse à tous ceux et à toutes celles qui sont appelés à guider et à animer le Peuple de Dieu. Cette branche spirituelle des OPM est célébrée le Jeudi Saint.

c3-Vendredi saint (Quête pour les Lieux saints)

La « collecta pro Terra Sancta » a un sens particulier. Elle voudrait attester notre appartenance commune à la terre qui, durant l’histoire de notre salut, est le témoin de la vie terrestre de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ces quêtes que la Terre Sainte reçoit de toutes les Eglises locales du monde permettront de garantir le soutien nécessaire à la vie ecclésiale ordinaire et aux besoins particuliers de ces lieux que les pieds de Jésus ont foulé. La situation de guerre en Terre Sainte provoque une grande émigration. Celle-ci prive les communautés chrétiennes de leurs ressources vivantes qui poursuivent la célébration du mystère du Christ, notre Paix véritable. Dans un rapport abrégé des dépenses en 2006-2007, la Custodie de la Terre Sainte mentionne parmi les divers projets et activités dans les lieux saints : -à Bethléem, la rénovation de l’antique sanctuaire de la Grotte du Lait, du couvent et du sanctuaire du Champ des Bergers, -à Cana de Galilée, la rénovation du toit de l’Eglise, de la cour et des annexes, -à Jérusalem, la rénovation complète d’un étage et du toit du couvent de la Flagellation et la restauration partielle du sanctuaire de la Flagellation et de la Condamnation, -à Nazareth, le couvent des Séphoris a été restauré. La collecte pour la Terre Sainte doit susciter l’intérêt de tous pour les lieux saints, les lieux de pèlerinages de nos divers diocèses. En donnant la quête impérée du Vendredi Saint, nous posons à la fois un acte de foi en notre Seigneur Jésus, de charité envers nos frères et sœurs qui vivent en ces lieux saints et d’espérance que cette terre sacrée retrouvera la paix tant attendue.

c4- Œuvre de Saint-Pierre Apôtre (Dimanche du Bon Pasteur, Dimanche des vocations)

Cette œuvre est fondée pour sensibiliser le peuple chrétien aux problèmes de la formation du clergé local dans les Eglises de missions, et inviter à collaborer à la préparation des candidats au sacerdoce par une aide spirituelle et matérielle. Les fonds obtenus par la fondation des bourses, les paiements de pensions, les cotisations et les autres dons, ont permis l’érection et le développement de nombreux petits et grands séminaires diocésains. C’est ainsi que l’œuvre a largement contribué à jouer un rôle très important dans l’essor de nos Eglises. Le Dimanche du Bon Pasteur, 4ème Dimanche de Pâques est la Journée Mondiale de prière et de don pour cette œuvre. À l’occasion de la Journée Mondiale de prière pour les Vocations, la quête de ce jour est utilisée pour permettre le déploiement de la pastorale des vocations sacerdotales et religieuses. Toute vocation naît de ce regard aimant par lequel le Seigneur est venu à notre rencontre, peut-être alors même que notre barque était en proie à la tempête. « Plus qu’un choix de notre part, la vocation est la réponse à un appel gratuit du Seigneur » (Lettre aux prêtres, 4 août 2019) ; c’est pourquoi, nous réussirons à la découvrir et à l’embrasser, quand notre cœur s’ouvrira à la gratitude et saura saisir le passage de Dieu dans notre vie.

c5-Denier de Saint-Pierre (dimanche de Pentecôte)

Le denier de Saint-Pierre (en latin denarius Sancti Petri) est d’abord un tribut annuel versé par l’Angleterre du VIII e siècle à 1534 au Saint-Siège. Sous le pontificat de Pie IX, le nom est repris pour désigner une contribution volontaire des fidèles à la papauté. Ou encore on appelle Denier de Saint-Pierre l’aide économique que les fidèles apportent au Saint-Père, en signe de participation à la sollicitude du Successeur de Pierre pour les nombreux besoins de l’Église universelle, et à ses œuvres de charité en faveur des plus déshérités… Susciter chez tous les chrétiens l’amour filial vis-à-vis du Successeur de Pierre par : -la prière pour le Saint-Père -le désir de le rencontrer -la participation à sa charge financière. Le jour de Pentecôte est réservé à la prière et à la collecte pour le Pape.

c6- Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi (Dimanches des Missions)

Cette journée annuelle ravive auprès des catholiques du monde entier la solidarité avec les églises locales de tous les continents afin de les soutenir dans leur mission d’évangélisation. Cette journée s’origine dans les efforts de collecte de fonds pour la mission de la part de la jeune lyonnaise Pauline JAROCOT (1799-1862). Elle affirmait : « de la part de tous, selon les possibilités, à tous, selon les nécessités » La quête du Dimanche de la Mission universelle à laquelle participent tous les diocèses du monde, constitue un signe tangible des liens qui nous unissent, “car ce n’est qu’ensemble que nous devenons Église”, affirme un appel des évêques suisses à l’occasion du Mois de la Mission universelle. La quête du Dimanche de la Mission universelle acquiert un caractère particulièrement précieux en cette période de crise. Susciter un intérêt pour l’évangélisation universelle dans les secteurs du peuple de Dieu : les familles, les communautés ecclésiales de base, les paroisses, les écoles, les mouvements, les associations, afin que le diocèse tout entier prenne conscience de sa vocation missionnaire universelle ; pour atteindre ce but, il faudrait pouvoir disposer d’une solide organisation à l’échelon paroissial ; cette œuvre est célébrée toute l’année, et particulièrement l’avant-dernier dimanche d’octobre, journée mondiale de la mission. Les fonds collectés sont versés au Fonds Universel de Solidarité basée à Rome (cf. Statuts des OPM n°20 ; Manuel p. 25.)

D-Quelques consignes

1.Les quêtes impérées doivent être organisées aux dates recommandées. Cependant, pour des raisons pastorales, un diocèse ou une institution ou une communauté religieuse peut reporter à une date ultérieure proche, sa participation à la collecte universelle ou diocésaine.

2. Il est important que chaque quête impérée soit soigneusement préparée par un argumentaire clair mettant en avant la solidarité universelle dans l’Église, les bénéficiaires et la nécessité. Au besoin, le curé préparera les cœurs des fidèles.

3. Une fois la quête faite, il importe de prier et pour les bénéficiaires et pour les donateurs. L’offrande doit être entièrement versée à l’évêque qui les répartira selon les orientations.

4. Il importe d’user de diverses voies pour améliorer sur nos paroisses, les montants des quêtes impérées.

5. Il est essentiel que les fidèles soient mis rapidement au courant du montant de la quête effectuée dans la paroisse… et au niveau diocésain.

Directeur national des OPM Père Cosme Tayéwo ADJOMALE

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