Entretien du Pape avec « L’Osservatore Romano »: saint Joseph, un modèle pour les pères

Le Pape François a accordé un entretien aux médias du Vatican sur la parentalité en ces temps de pandémie et sur le témoignage de saint Joseph, un exemple de force et de tendresse pour les pères d’aujourd’hui. Les parents qui relèvent tous les défis pour leurs enfants sont des héros, souligne le Saint-Père.

Andrea Monda – Alessandro Gisotti

L'Année spéciale sur saint Joseph s'est achevée le 8 décembre dernier, mais l'attention et l'amour du Pape François à l’égard de ce saint perdurent, et se développent même davantage, avec les catéchèses que le Saint-Père consacre à la figure du Patron de l'Église universelle depuis le 17 novembre dernier.

Tout au long de l'année 2021, L'Osservatore Romano a publié une chronique mensuelle, reprise par le site Vatican News, sur Patris Corde, consacrant chaque numéro à un chapitre de cette Lettre apostolique portant sur saint Joseph. Cette chronique, qui parlait des pères, mais aussi des fils et des mères engagés dans un dialogue idéal avec l'Époux de Marie, a suscité en nous le désir de pouvoir échanger avec le Pape précisément sur ce thème de la paternité dans ses facettes, défis et complexités les plus divers. Le résultat est cette interview dans laquelle François répond à nos questions, montrant tout son amour pour la famille, sa proximité avec ceux qui connaissent la souffrance, et l'accueil par l'Église des pères et mères qui doivent aujourd'hui affronter mille difficultés pour donner un avenir à leurs enfants.

Saint-Père, vous avez proclamé une Année spéciale dédiée à saint Joseph, écrit une lettre apostolique à son sujet, Patris Corde, et vous réalisez un cycle de catéchèses toutes consacrées à sa figure. Que représente saint Joseph pour vous ?

Je n’ai jamais caché la syntonie que je ressens à l’égard de la figure de saint Joseph. Je crois que cela vient de mon enfance, de ma formation. Depuis toujours j’ai cultivé une dévotion spéciale pour saint Joseph parce que je crois que sa figure représente, de manière belle et spéciale, ce que devrait être la foi chrétienne pour chacun d’entre nous. Joseph en effet est un homme ordinaire et sa sainteté consiste précisément à être devenu saint à travers les circonstances bonnes et mauvaises qu'il a dû vivre et affronter. Nous ne pouvons en outre cacher le fait que saint Joseph dans l'Évangile, surtout dans les récits de Matthieu et de Luc, est présenté comme un protagoniste important des débuts de l'histoire du salut. En effet, les événements qui ont vu naître Jésus ont été des événements difficiles, pleins d'obstacles, de problèmes, de persécutions, d'obscurité, et Dieu, pour rencontrer son Fils qui naissait dans le monde, a placé Marie et Joseph à ses côtés.

Si Marie est celle qui a donné au monde le Verbe fait chair, Joseph est celui qui l'a défendu, qui l'a protégé, qui l'a nourri et l'a fait grandir. Nous pourrions dire que nous trouvons en lui l'homme des temps difficiles, l'homme concret, l'homme qui sait prendre des responsabilités. En ce sens, s’unissent en saint Joseph deux caractéristiques. D'une part, une spiritualité marquée, qui se traduit dans l'Évangile par les récits de rêves; ces récits témoignent de la capacité de Joseph à écouter Dieu qui parle à son cœur. Seule une personne qui prie, qui a une vie spirituelle intense, peut aussi avoir la capacité de distinguer la voix de Dieu au milieu des nombreuses voix qui nous habitent. À côté de cette caractéristique, il y en a une autre: Joseph est l'homme concret, c'est-à-dire l'homme qui affronte les problèmes avec un sens pratique extrême, et face aux difficultés et aux obstacles, il n'adopte jamais une position de victime. Au contraire, il se place toujours dans la perspective de réagir, de répondre, de faire confiance à Dieu et de trouver une solution créative.

Cette attention renouvelée à saint Joseph, en ce moment de grande épreuve, revêt un sens particulier ?

La période que nous vivons est une période difficile marquée par la pandémie de coronavirus. Beaucoup de personnes souffrent, beaucoup de familles sont en difficulté, beaucoup de personnes sont assaillies par l'angoisse de la mort, d'un avenir incertain. J'ai pensé que, précisément dans une période aussi difficile, nous avions besoin de quelqu'un qui puisse nous encourager, nous aider, nous inspirer, pour comprendre quelle est la bonne manière d’affronter ces moments d'obscurité. Joseph est un témoin lumineux en des temps sombres. C'est pourquoi il était juste en ce moment de lui donner de la visibilité pour nous aider à retrouver le chemin.

Votre ministère pétrinien a commencé le 19 mars, jour de la fête de la saint Joseph…

J'ai toujours considéré comme une délicatesse du ciel le fait de pouvoir commencer mon ministère pétrinien le 19 mars. Je crois que, d'une certaine manière, saint Joseph a voulu me dire qu'il continuerait à m'aider, à être proche de moi, et que je pouvais continuer à le considérer comme un ami vers lequel me tourner, à qui je pouvais me confier, à qui je pouvais demander d'intercéder et de prier pour moi. Mais clairement cette relation, qui est donnée par la communion des saints, ne m’est pas réservée, je pense qu'elle peut être utile à beaucoup. C'est pourquoi j'espère que l'année consacrée à saint Joseph a conduit de nombreux chrétiens à redécouvrir dans leur cœur la valeur profonde de la communion des saints, qui n'est pas une communion abstraite mais une communion concrète, qui s'exprime dans une relation concrète et a des conséquences concrètes.

Dans la chronique sur Patris Corde, publiée dans L’Osservatore Romano au cours de l'année spéciale consacrée à Saint Joseph, nous avons entrelacé la vie du Saint avec celle des pères, mais aussi des fils d'aujourd'hui. Que peuvent recevoir les garçons d'aujourd'hui, autrement dit les pères de demain, du dialogue avec saint Joseph ?

Nous ne sommes pas nés pères, mais nous sommes certainement tous nés fils. C'est la première chose que nous devons considérer, c'est-à-dire que chacun de nous, au-delà de ce que la vie lui a réservé, est avant tout un fils, il a été confié à quelqu'un, il vient d'une relation importante qui l'a fait grandir et qui l'a conditionné pour le meilleur et pour le pire. Avoir cette relation, et reconnaître son importance dans sa propre vie, signifie comprendre qu'un jour, lorsque nous aurons la responsabilité de la vie de quelqu'un, c'est-à-dire lorsque nous devrons exercer la paternité, nous porterons avec nous avant tout l'expérience que nous avons vécue personnellement. Il est donc important de pouvoir réfléchir à cette expérience personnelle afin de ne pas répéter les mêmes erreurs et de chérir les belles choses que nous avons vécues.

Je suis convaincu que la relation paternelle de Joseph avec Jésus a tellement influencé sa vie que la future prédication de Jésus est pleine d'images et de références empruntées à l’imaginaire paternel. Jésus, par exemple, affirme que Dieu est Père, et cette affirmation ne peut nous laisser indifférents, surtout si l'on considère ce qu’a été son expérience personnelle de la paternité. Cela signifie que Joseph a si bien réussi en tant que père que Jésus a trouvé dans l'amour et la paternité de cet homme le plus beau point de référence à donner à Dieu. Nous pourrions dire que les enfants d'aujourd'hui qui deviendront les pères de demain devraient se demander quels pères ils ont eu et quels pères ils veulent devenir. Ils ne doivent pas laisser leur rôle paternel être le fruit du hasard ou simplement la conséquence d'une expérience faite par le passé, mais ils doivent décider consciemment comment aimer quelqu'un, comment assumer la responsabilité de quelqu'un.

Dans le dernier chapitre de Patris Corde, Joseph est présenté comme un père dans l'ombre. Un père qui sait être présent mais qui laisse son fils libre de grandir. Cela est-il possible dans une société qui semble ne récompenser que ceux qui occupent l'espace et la visibilité?

L'une des plus belles caractéristiques de l'amour, et pas seulement de la paternité, est précisément la liberté. L'amour génère toujours la liberté, l'amour ne doit jamais devenir une prison, une possession. Joseph nous montre sa capacité de prendre soin de Jésus sans jamais prendre possession de lui, sans jamais vouloir le manipuler, sans jamais vouloir le distraire de sa mission. Je crois que ceci est très important pour vérifier notre capacité d’aimer et aussi de notre capacité de savoir prendre du recul.

Un bon père est celui qui sait se mettre en retrait au bon moment pour que son fils puisse émerger avec sa beauté, avec son unicité, avec ses choix, avec sa vocation. En ce sens, dans toute bonne relation, il est nécessaire de renoncer au désir d'imposer une image d'en haut, une attente, donc une visibilité, une occupation complète et constante de la scène par un premier rôle excessif. La caractéristique de Joseph de savoir se mettre de côté, son humilité, qui est aussi la capacité de s'effacer, est peut-être l'aspect le plus décisif de l'amour qu’il manifeste pour Jésus. En ce sens, Joseph est un personnage important, j'oserais dire essentiel dans la biographie de Jésus, précisément parce qu'à un certain moment, il sait se retirer de la scène pour que Jésus puisse briller dans toute sa vocation, dans toute sa mission. À l'image de Joseph, nous devons nous demander si nous sommes capables de savoir prendre du recul, de permettre aux autres, et surtout à ceux qui nous sont confiés, de trouver en nous un point de repère mais jamais un obstacle.

Vous avez souvent dénoncé le fait que la paternité est en crise aujourd'hui. Que peut-on faire, que peut faire l'Église, pour redonner de la force à la relation père-fils, qui est fondamentale pour la société?

Lorsque nous pensons à l'Église, nous la voyons toujours comme une Mère, et ce n'est certainement pas faux. Ces dernières années, j'ai essayé de beaucoup insister sur cette perspective, car la manière d'exercer la maternité de l'Église est la miséricorde, c'est-à-dire cet amour qui engendre et régénère la vie. Le pardon, la réconciliation, ne sont-ils pas un moyen par lequel nous nous redressons? N'est-ce pas un moyen par lequel nous recevons à nouveau la vie parce que nous recevons une autre chance? Il ne peut y avoir d'Église de Jésus-Christ que par la miséricorde !

Mais je pense que nous devrions avoir le courage de dire que l'Église ne devrait pas être seulement maternelle mais aussi paternelle. Autrement dit, qu'elle est appelée à exercer un ministère paternel, non paternaliste. Et lorsque je dis que l'Église doit retrouver cet aspect paternel, je me réfère précisément à la capacité toute paternelle de mettre les enfants en position de prendre leurs propres responsabilités, d'exercer leur propre liberté, de faire des choix. Si, d'une part, la miséricorde nous purifie, nous guérit, nous console, nous encourage, d'autre part, l'amour de Dieu ne se limite pas simplement à pardonner et à guérir, mais l'amour de Dieu nous pousse à prendre des décisions, à prendre le large.

Parfois la peur, plus encore en ce temps de pandémie, semble paralyser cet élan…

Oui, cette période historique est une période marquée par l’incapacité de prendre de grandes décisions dans sa vie. Très souvent, nos jeunes ont peur de décider, de choisir, de se mettre en jeu. Une Eglise est telle non seulement quand elle dit oui ou non, mais surtout quand elle encourage et rend possible les grands choix. Et chaque choix comporte toujours des conséquences et des risques, mais parfois, par peur des conséquences et des risques, nous demeurons paralysés et nous n’arrivons pas à faire ou à décider quoi que ce soit.

Un vrai père ne te dit pas que tout ira toujours bien, mais que même si tu seras dans une situation où les choses ne vont pas bien, tu pourras affronter et vivre ces moments, et même ces échecs, dans la dignité. Une personne mûre se reconnaît non pas à ses victoires, mais à la façon dont elle sait vivre un échec. C’est précisément dans l’expérience de la chute et de la faiblesse que l’on reconnaît le caractère d’une personne.

La paternité spirituelle est très importante pour vous. De quelle façon les prêtres peuvent-ils être des pères ?

Nous disions tout à l’heure que la paternité n’est pas une chose naturelle, on ne naît pas père, tout au plus le devient-on. De la même façon, un prêtre ne naît pas déjà père, mais il doit apprendre à l’être un peu à la fois, en partant surtout du fait de se reconnaître fils de Dieu, mais également fils de l’Eglise. Et l’Eglise n’est pas un concept abstrait, c’est toujours le visage de quelqu’un, une situation concrète, quelque chose à laquelle nous pouvons donner un nom bien précis. Nous avons toujours reçu notre foi à travers la relation avec quelqu’un. La foi chrétienne n’est pas quelque chose qui peut être apprise dans les livres ou à travers de simples raisonnements, elle est au contraire toujours un passage existentiel qui passe à travers les relations.

Ainsi, notre expérience de foi naît toujours du témoignage de quelqu’un. Nous devons donc nous demander de quelle façon nous vivons la gratitude à l’égard de ces personnes, et surtout si nous conservons cette capacité critique de savoir également distinguer ce qui, en revanche, a pu passer de mauvais à travers elles. La vie spirituelle n’est pas différente de la vie humaine. Si un bon père, sur le plan humain, est tel parce qu’il aide son enfant à devenir lui-même, en rendant possible sa liberté et en le poussant à prendre de grandes décisions, de la même manière, un bon père spirituel est tel non pas lorsqu’il se substitue à la conscience des personnes qui se confient à lui, non pas quand il répond aux questions que ces personnes portent dans leur cœur, non pas quand il exerce son influence sur la vie de ceux qui lui sont confiés, mais quand, de façon discrète et en même temps ferme, il réussit à indiquer la voie, fournir des clés de lectures différentes, aider dans le discernement.

Qu’est-ce qui est plus urgent aujourd’hui pour donner de la force à cette dimension spirituelle de la paternité?

Très souvent, la paternité spirituelle est un don qui naît avant tout de l’expérience. Un père spirituel peut partager non pas tant ses compétences théoriques, mais surtout son expérience personnelle. Ce n’est qu’ainsi qu’il peut être utile à un fils. En ce moment historique, on ressent une grande urgence de relations significatives que nous pourrions définir de paternité spirituelle, mais – permettez-moi de le dire – également de maternité spirituelle, parce que ce rôle d’accompagnement n’est pas une prérogative masculine ou uniquement des prêtres. Il existe de nombreuses braves religieuses, de nombreuses femmes consacrées, mais aussi de nombreux laïcs et de nombreuses laïques qui possèdent un bagage d’expériences qu’ils peuvent partager avec d’autres personnes. Dans ce sens, le rapport spirituel est l’une de ces relations que nous devons redécouvrir avec plus de force en ce moment historique, sans jamais le confondre avec d’autres parcours de nature psychologique ou thérapeutique.

Parmi les tragiques conséquences du Covid, figure également la perte de travail de nombreux pères. Que voudriez-vous dire à ces pères en difficulté?

Je me sens très proche du drame de ces familles, de ces pères et de ces mères qui vivent une difficulté particulière, aggravée surtout par la pandémie. Je crois qu’il n’est pas facile d’affronter la souffrance de ne pas réussir à donner à manger à ses enfants, et de sentir sur ses épaules le poids de la responsabilité de la vie d’autrui. Dans ce sens, ma prière, ma proximité, mais aussi tout le soutien de l’Eglise va à ces personnes, à ces derniers. Mais je pense également à de nombreux pères, à de nombreuses mères, à de nombreuses familles qui fuient les guerres, qui sont repoussées aux frontières de l’Europe et pas seulement, et qui vivent des situations de douleur, d’injustice et que personne ne prend au sérieux ou ignore délibérément.

Je voudrais dire à ces pères, à ces mères, qu’ils sont pour moi des héros, parce que je vois en eux le courage de celui qui risque sa vie par amour pour ses enfants, par amour pour sa famille. Marie et Joseph ont eux aussi connu cet exil, cette épreuve, en devant fuir dans un pays étranger à cause de la violence et du pouvoir d’Hérode. Leur souffrance les rend proches précisément de nos frères qui endurent aujourd’hui les mêmes épreuves. Ces pères se tournent avec confiance vers saint Joseph, en sachant que lui-même, en tant que père, a connu la même expérience, la même injustice. Et je voudrais leur dire à tous, ainsi qu’à leurs familles, de ne pas se sentir seuls ! Le Pape se souvient toujours d’eux et continuera, dans la mesure du possible, à leur prêter sa voix et à ne pas les oublier.


Source : Vatican News

Le Bénin, résolument engagé dans l’autonomie financière

Mgr Pascal N’koué, archevêque de Parakou et administrateur apostolique du diocèse de Djougou (Nord-Bénin) ainsi que certains de ses collaborateurs ont réagi à cette lettre, expliquant à La Croix Africa les dispositions prises au niveau de leur Église locale pour une autonomie financière.

« Je n’ai pas été surpris par cette lettre du cardinal Tagle tout simplement parce qu’il y avait déjà plusieurs années que l’alerte était donnée. De temps en temps, on nous rappelait qu’il risquait d’y avoir une interruption des subsides », fait remarquer Mgr Pascal N’koué, archevêque de Parakou, exprimant ainsi sa réception du courrier du responsable des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) sur les subsides.

En effet, une lettre récente du cardinal Tagle, préfet de la Congrégation de l’évangélisation des peuples suggère aux diocèses des territoires de mission qui le peuvent de renoncer aux subsides au profit de ceux d’entre eux qui en ont le plus besoin.

Pour lui, « cette fois-ci, c’est un signal sérieux. Rome a toujours essayé de nous accompagner. Mais là, au regard de la situation actuelle, il dit : “vraiment, maintenant, vous-mêmes, regardez : je ne peux plus” ». Aux yeux du prélat, face à cette situation, « ce n’est pas la peine de rester là à pleurnicher, mais plutôt une occasion d’une plus grande conscience de la nécessité de l’auto-prise en charge ». Cette conscience, Mgr N’koué dit s’appliquer à l’insuffler au diocèse de Parakou sur divers plans depuis 2011, année de son installation dans ce diocèse du nord du Bénin.

« Faire de tout le diocèse une coopérative »

Déjà, pour l’année pastorale 2018-2019 qui coïncidait également avec l’ouverture du jubilé des 75 ans du diocèse, le thème retenu était : « L’autofinancement pour notre mission d’évangélisation : jette tes béquilles et marche ». Pour son autonomie, le diocèse de Parakou a opté pour, entre autres, une mise en place et une densification des unités de production. « En 2014, l’imprimerie Ste Anne fut créée, en 2018, le restaurant Stes Marthe et Marie, en 2020, une boulangerie-pâtisserie, etc. », explique le père Yaceinth Kochoni, économe du diocèse.

De plus, dans la plupart des paroisses du diocèse de Parakou, même en milieu urbain, il existe de petites unités de production agricole (jardin et/ou élevage). « Cela leur a été d’un grand secours pendant la récente période de fermeture des églises compte tenu de la pandémie du coronavirus », fait-il remarquer. Par ailleurs, « le diocèse – explique encore le père Kochoni – a mis en place en 2019 à Ténourou, un Centre pastoral dénommé Africae munus où nous avons déjà reboisé plus de 30 hectares ».

« En vue, une extension du projet à 600 hectares avec l’appui de la Caritas diocésaine », renchérit le père Maxime Hennou, directeur diocésain de la Caritas. Le père Hennou estime que « c’est possible de faire de tout un diocèse une coopérative ». C’est, en effet, d’une économie circulaire que rêve l’équipe de Mgr N’koué. « Notre diocèse compte 30 000 chrétiens de différentes localités, cultures, formations et expériences. Quand on s’imagine que tous ceux-là peuvent se mettre ensemble pour produire et livrer des biens de consommation et de service », analyse enthousiasmé, le père Hennou.

« Former des prêtres Laudato si »

Le diocèse de Parakou est le seul au Bénin à disposer de deux séminaires diocésains, une propédeutique et un grand séminaire. « Pour notre archevêque, la formation des séminaristes repose sur trois piliers : la tête (dimension intellectuelle), les mains (l’initiation au travail manuel) et le cœur (l’intériorité avec Dieu) » explique le père Dieudonné Ahyité, recteur du séminaire Mgr Chopard Lallier, le séminaire propédeutique du diocèse de Parakou. Selon lui, la production agricole interne de l’institution faite d’igname, de pois d’angole, de manioc, de mil, etc. couvre environ 40 % de ses besoins, ceux relatifs à l’alimentation des séminaristes en l’occurrence.

« Mon rêve, c’est de former une nouvelle génération de prêtres Laudato Si, heureux de communiquer avec la nature, fiers d’être Africains et missionnaires aux cœurs pleins de flamme », explicite l’archevêque de Parakou. En conséquence, ajoute-t-il « les futurs prêtres se feront paysans avec les paysans, éleveurs avec les éleveurs, maçons avec les maçons, etc. cela n’exclut pas qu’ils aient une bonne formation intellectuelle, philosophique et théologique ».

Juste Hlannon / La Croix Africa

Crédit photo : Juste HLANNON/Monseigneur Pascal N’koué, archevêque de Parakou et administrateur apostolique de DJOUGOU.

INTERVIEW ACCORDÉE PAR LE PÈRE DIEU-DONNÉ BOGNON, AUMONIER NATIONAL DU MADEB À LA CELLULE DE COMMUNICATION OPM BÉNIN

Chers lecteurs, bonsoir ! Merci d’avoir choisi OPM BÉNIN. Aujourd’hui Samedi 26 juin 2021, l’aumônier national du MADEB a accordé une spéciale interview à la Cellule de Communication OPM BÉNIN. Voici ses propos recueillis pour vous.

Cellule de communication opm /Bénin : Bonjour mon Père. Merci d’avoir accepté de répondre à nos différentes questions en dépit de votre charge de pasteur d’âmes et d’aumônier national…Veuillez-vous présenter à nos fidèles lecteurs afin que tous vous connaissent.

Père Dieu-donné BOGNON : Bonjour, Révérends Pères, Bonjour, Révérendes Sœurs ! Bonjour, chers amis internautes et lecteurs. Je suis Père Yémalo Dieu-Donné BOGNON, Curé de la Paroisse Saint Vincent de Tchaada, de Porto-Novo et Aumônier National du MADEB.

Cellule de communication opm /Bénin : Que veut dire réellement le MADEB comme sigle et que recouvre cette réalité quand on sait que ce mouvement d’enfants est présent sur les toutes paroisses de notre pays ?

Père Dieu-donné BOGNON : MADEB veut dire Mouvement d’Apostolat Des Enfants du Bénin. C’est un mouvement d’action catholique des enfants par les enfants et pour les enfants. Ce mouvement est présent dans tous les diocèses du pays et regroupe plus de 35000 enfants à travers le pays.

Cellule de communication opm /Bénin : Entre temps, le MADEB était connu sous le nom de CV-AV. À quelle date ou moment précis ce changement de nom a eu lieu ? Aidez nos lecteurs à revisiter l’histoire et faites-nous connaître un peu le MADEB et ses structures.

Père Dieu-donné BOGNON : Au fait, c’est du mouvement CV/AV qu’il s’agit ; Cœurs Vaillants / Âmes Vaillantes. Le mouvement a vu le jour entre les deux Guerres mondiales en France. Avec des tentatives d’implantation dès 1940, c’est finalement en 1950 que le mouvement est reconnu au Dahomey. En été 1966, lors de sa seconde rencontre, la Commission internationale décide de créer un organisme qui prend le nom de Mouvement International D’Apostolat Des Enfants (MIDADE). Qui ne sera reconnu qu’en 1972.

Cellule de communication opm /Bénin : Quelles sont les raisons qui ont poussé à ce changement et à qui devons-nous cette mutation de nom ?

Père Dieu-donné BOGNON : C’est pour faire à l’enfant sa place dans l’apostolat des laïcs, une place originale et spécifique, adaptée à l’âge et à la situation sociale de l’enfant. C’est dans la logique de l’élan international que beaucoup de pays ont opéré le changement de nom. Ainsi au Congo Brazza le mouvement s’appelle YAMBOTE, en France ACE ; Congo Démocratique, KISITO-Anuarite ; Côte-d’Ivoire, CV/AV ; Suisse, MADEP-ACE et au Bénin MADEB. Alors c’était au cours de la session nationale à AKPASSI, diocèse de Dassa-Zoumè en 1985 que le conseil national a opéré le changement de nom. En ce temps Richard BODJRENOU était responsable national et le Père Frédéric VIADENOU, aumônier national.

Cellule de communication opm /Bénin : Après les interviews accordées à certains Pères en charge de l’Enfance missionnaire, voici venu le temps de certains mouvements que regroupe cette Œuvre chez nous. (D’ailleurs, l’année pastorale 2020-2021 qui s’achève est l’année dédiée à l’Enfance Missionnaire avec les formations ECAM- entendez Ecole des Animateurs Missionnaires-, selon la Direction nationale des OPM au Bénin) Quel lien pouvons-nous établir entre le MADEB comme grand mouvement d’enfants et l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire ?

Père Dieu-donné BOGNON : Au Bénin l’œuvre de l’Enfance Missionnaire regroupe tous les mouvements et groupes d’enfants. Alors MADEB est un mouvement de l’œuvre de l’Enfance Missionnaire, je dirai une grande branche. Ainsi donc s’il faut parler de lieu, nous prenons le symbole de tronc et des branches.

Cellule de communication opm /Bénin : Quel est votre mot de fin, Révérend Père ?

Père Dieu-donné BOGNON : Nous vous remercions pour tout ce que vous faites faire connaître les Œuvres Pontificales en générale et l’œuvre de l’Enfance Missionnaire en particulier. Tous unis – tous frères ! De tous les enfants du monde, toujours amis !

Cellule de communication opm /Bénin :: Merci, Révérend Père, pour le temps accordé à nos lecteurs, à bientôt pour d’autres interviews ; « De tous les enfants du monde, toujours amis ! »

INTERVIEW ACCORDÉE PAR LA SŒUR MICHELINE TOWANOU SECRÉTAIRE (À LA DIRECTION DES OPM) À LA CELLULE DE

Chers lecteurs, bonsoir ! Merci d’avoir choisi OPM BÉNIN. Aujourd’hui Samedi 05 juin 2021, la Secrétaire Nationale des OPM BÉNIN a accordé une spéciale interview à la Cellule de Communication OPM BÉNIN. Voici ses propos recueillis pour vous.

1-Cellule de communication opm /Bénin : Bonjour ma Sœur. Merci d’avoir accepté de répondre à nos différentes questions malgré votre lourde charge et votre agenda vraiment serré. Veuillez vous présenter à nos lecteurs afin que tous vous connaissent mieux.

Sœur Micheline TOWANOU : Bonjour à tous, chers frères et sœurs dans le Christ. Je suis la sœur Micheline TOWANOU de l’Institut des Sœurs Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres (OCPSP). Je suis dans ma 26ème année de vie religieuse. Ma première mission a été à Natitingou entre l’évêché et l’orphelinat. Après trois ans je suis revenue à Cotonou pour une formation en Informatique. Après cela j’ai été nommée au Secrétariat du Cours Secondaire Notre Dame des Apôtres. A l’approche de l’an 2000, j’ai été envoyée en Colombie (Amérique latine), où j’ai poursuivi mes études de Secrétariat, d’Administration des finances, de Missiologie virtuelle avec une licence en Science Religieuse.

Trois ans après, j’ai été nommée directrice diocésaine des OPM dans l’archidiocèse Barranquilla. Durant 14 ans, j’ai agi comme coordinatrice régionale de la Côte qui comptait dix diocèses et je me suis investie dans la pastorale missionnaire de ces diocèses.

Mon Institut m’a envoyé au Canada pour une année de ressourcement sur le Développement Intégral avant de retourner au pays. Actuellement, et cela après 18 ans de mission, depuis l’année 2019, je suis au secrétariat de la direction nationale des OPM de mon pays le Bénin afin de continuer à réaliser la belle mission des OPM chez moi. Merci à l’actuel directeur national, le Père Cosme Tayéwo ADJOMALE qui m’a sollicitée pour travailler à ses côtés pour le rayonnement de la Mission chez nous. J’allais ajouter, pour finir cette rubrique, que je suis responsable de la communauté du Foyer Saint Joseph de Porto-Novo depuis 2018.

2-CelCom opm /Bénin : Pouvez-vous nous aider à faire un bref historique des Œuvres Pontificales Missionnaires dans le monde et au Bénin en particulier ?

Sœur Micheline TOWANOU : Les Œuvres Pontificales Missionnaires dans le monde sont une institution ecclésiale qui s’occupe du devoir missionnaire qui est de réveiller, raviver, maintenir, soutenir et former tout le peuple de Dieu dans la conscience missionnaire universelle. C’est l’institution chargée au sein de l’Eglise universelle d’accompagner tous les différents groupes comme mouvements et qui les aide à vivre l’esprit missionnaire universel. Les OPM aident aussi pour les projets d’évangélisation. L’institution des OPM est comme un arbre qui porte quatre grands fruits nourris par l’Esprit, le vrai Protagoniste de la mission de l’Eglise. Nous avons :

  • L’Œuvre de la Propagation de la Foi (évangélisation à tout le peuple de Dieu, les associations, les mouvements des grandes personnes ; la jeunesse, la famille et même les malades missionnaires)
  • L’Enfance Missionnaire (formation des enfants, des animateurs (ECAM comme Ecole des Animateurs Missionnaires), des enfants leaders et des éducateurs,)
  • L’Œuvre de Saint Pierre Apôtre (formation dans les séminaires, noviciats, insuffler l’esprit missionnaire aux futurs missionnaires et à leurs formateurs)
  • L’Union Pontificale Missionnaire (la formation missionnaire des prêtres, religieux et religieuses et des laïcs engagés).

Au Bénin selon les archives, les OPM ont été reconnues en 1968 ayant comme premier directeur national feu Révérend Père Gilbert DAGNON, en 1984 lui succèda feu Révérend Père Bruno TCHOGNINOU, le Père Dorothée HAMAOUZO (1996-2007) comme troisième directeur national, le quatrième étant le Révérend Père Jacques AGOSSOU (2007-2018) et l’actuel qui est le cinquième est le Père Cosme Tayéwo ADJOMALE nommé en 2018. Tous ces directeurs ont été nommés par le Cardinal Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples (CEP) pour faire le pont entre la Conférence Episcopale Nationale du pays et Rome, en travaillant avec le peuple de Dieu dans le réveil de l’esprit missionnaire que tout baptisé est appelé à vivre. Chaque directeur national voit la dimension missionnaire de la pastorale globale de son pays afin d’y promouvoir la mission et l’évangélisation en communion avec la Conférence épiscopale du pays et avec la Représentation diplomatique vaticane dans le pays, la Nonciature.

3-CelCom opm /Bénin : Quelle est l’origine de l’Enfance Missionnaire et quel rapport peut-on établir entre cette œuvre et les autres ?

Sœur Micheline TOWANOU : L’Enfance Missionnaire est l’une des quatre œuvres missionnaires que les OPM contiennent. C’est la seconde œuvre, fondée en 1843 à Nancy (France) par Mgr Charles Auguste de FORBIN JANSON.

Pour la petite histoire ! Cette œuvre a commencé lorsque le prélat fut informé de la situation que vivaient les enfants en Chine. Il prit l’avis de Pauline JARICOT, la fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la Foi. Pauline lui suggéra d’impliquer les enfants eux-mêmes pour qu’ils puissent faire quelque chose pour ces enfants démunis. De là, les enfants du diocèse de Nancy ont apporté leurs participations spirituelle (prières), matérielle (dons) et morale, pour aider les enfants chinois. Ainsi est née l’œuvre de la Sainte Enfance. Des années plus tard, la devise est : « les enfants aident les enfants ». Après l’Œuvre s’est étendue dans les pays d’Europe et aujourd’hui, cette œuvre existe dans tous les cinq continents du monde, dans plus de 130 pays. Bref l’Enfance Missionnaire est une œuvre qui encourage les enfants à vivre une école de Jésus avec Jésus pour devenir de « petits grands missionnaires » (Saint Pape Jean Paul II) depuis leurs maisons, paroisses, pays et pour le monde entier. C’est pour cela que leur salutation est : « De tous les enfants du monde, toujours amis ! »

Par rapport aux autres mouvements, l’Enfance Missionnaire veut amener tous les enfants des autres groupes ou mouvements à devenir missionnaires. Donc l’Enfance Missionnaire n’est pas un groupe, c’est un esprit, une spiritualité, un service qui conduit tous les enfants à devenir missionnaire du Christ.

4- CelCom opm /Bénin : Il a été observé sur plusieurs paroisses que certains groupements, par faute de connaissances, continuent de démarquer l’Enfance Missionnaire de leur groupe. Pouvez-vous éclairer notre lanterne sur l’appartenance de tout groupement d’enfants existant sur une paroisse à l’Enfance Missionnaire ?

Sœur Micheline TOWANOU : Je vous remercie pour votre question. Je comprends l’inquiétude des différents groupes d’enfants de nos paroisses. Avant d’expliquer l’appartenance à l’Enfance Missionnaire, je voudrais d’abord que nous sachions l’origine de notre mission et du nom missionnaire.  « Allez par toutes les nations, baptisez-le au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit… » (Mt 28,19-20) C’est ce qu’on appelle le mandat missionnaire !

Par le baptême nous devenons enfants de Dieu, membres d’une famille. Cette famille est la famille des missionnaires. Donc depuis le jour de notre baptême nous sommes missionnaires du Christ. Donc l’Enfance Missionnaire est l’esprit qui habite notre pastorale des enfants ; ce qui veut dire que l’Enfance Missionnaire est la pastorale missionnaire de tous les enfants. Nos groupes ou mouvements sont des secteurs de la pastorale des enfants. Donc pour que les enfants ne perdent pas l’esprit missionnaire qui habite tout baptisé, les Œuvres Pontificales Missionnaires ont fondé une œuvre pour aider les différents enfants du monde à développer l’esprit missionnaire qui doit les habiter pour grandir dans la foi de notre Eglise.

« C’est le baptême qui nous rend missionnaires. » nous rappelle Mgr Giampietro DAL TOSO, président des OPM.

Mais malheureusement, dans certains pays, les mouvements semblent considérer l’Enfance Missionnaire comme un autre groupe à part. Non. Ici il s’agit de recevoir la formation missionnaire pour vivre comme un baptisé dans son propre mouvement d’enfant.

Il ne s’agit pas de former un autre groupe. Mais il faut recevoir de la direction nationale des OPM du pays ce qu’elle propose pour la formation missionnaire des enfants. Cette organisation est offerte par la direction nationale de chaque pays car les OPM sont l’organe chargé de la formation missionnaire au sein de l’Eglise Universelle et locale.

5-CelCom opm /Bénin : Qu’est-ce qui vous a motivé à aimer l’Enfance Missionnaire ?

Sœur Micheline TOWANOU :  Moi j’ai fait le CV-AV (Cœur Vaillant ! Ame Vaillante !) et après le MADEB (Mouvement d’Apostolat Des enfants du Bénin). En effet c’est de mon temps que le CV-AV a pris le nom de MADEB. J’étais déjà religieuse lorsque le Bénin a commencé par parler de l’Enfance Missionnaire avec l’appui des sœurs colombiennes. En ce moment, je me préparais pour aller en Mission au Cuba. Finalement j’ai été en mission en Colombie, arrivée là-bas sur ma paroisse le curé m’a nommée conseillère de l’Enfance Missionnaire. Au début, je l’ai prise comme le MADEB de mon pays. Mais à un moment j’ai été me former pour mieux répondre à cette mission et j’ai fait la découverte de l’esprit missionnaire et ce qui s’y cache et je me suis lancée dedans avec amour. En toute vérité mon amour pour l’Enfance Missionnaire vient du MADEB ; je me rappelle qu’un jour comme jeune fille j’avais dit et pris l’engagement de travailler toute ma vie avec le MADEB. Je crois que le Seigneur m’a pris au mot ! Je crois également que cet engagement a été béni par le Seigneur, ce qui m’a permis de m’ouvrir à l’esprit missionnaire que l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire enseigne à tous les enfants du monde. Mon expérience en Colombie m’a permis de découvrir la beauté de Dieu dans le cœur des enfants missionnaires. Car ici ce ne sont pas les animateurs qui transforment l’enfant mais Jésus-Christ car la transformation que provoque l’œuvre de l’Enfance Missionnaire est une œuvre de l’Esprit Saint, le protagoniste de la mission.

J’aime l’Enfance Missionnaire et je l’aimerai toujours et je souhaite que les différents mouvements profitent du contenu de cet esprit pour enrichir leur mouvement. D’ailleurs par le baptême, tout enfant est missionnaire.  Et l’Enfance Missionnaire vient réveiller cela en nous.

6- CelCom opm /Bénin : Vous êtes l’un des membres ayant travaillé pour la formation des animateurs en République du Bénin. Vous venez de faire la première expérience avec la zone centre. Comment a été la formation ?  

Sœur Micheline TOWANOU : Oui j’ai été membre de la formation des animateurs de l’Enfance Missionnaire à Dassa-Zoumè pour la zone Centre du Bénin (diocèses d’Abomey et de Dassa), comme moi aussi j’ai été formée, je suis contente de donner aussi la formation reçue dans son intégralité.  Pour moi celui qui accompagne les enfants doit se former pour avoir les éléments, les outils, la pédagogie et la méthode pour travailler. Je suis très contente car les participants ont été fidèles au rythme de la formation jusqu’au bout. Souvent nous faisons des confusions entre formation et rencontre. C’est deux choses différentes, une rencontre a ses structures et une formation a les siennes avec ses exigences.

7- CelCom opm /Bénin : Nous avons remarqué que vous n’êtes jamais fatiguée lorsqu’il est question de l’Enfance Missionnaire. Quel est votre secret ?

Sœur Micheline TOWANOU : De nature, je suis une femme qui travaille beaucoup sans être fatiguée car je me programme. Une fois programmée, je rentre dans le rythme pour aller jusqu’au bout avant de sentir la fatigue. Donc chez moi il y a un temps pour travailler et un temps pour se reposer. Je n’arrive pas à me reposer quand il y a un travail à exécuter. Donc je n’ai pas de secret (rires).

8-CelCom opm /Bénin : Pour finir, chère Sœur, les internautes aimeraient savoir les surprises et les projets qui les attendent d’ici la fin de cette année 2021 au niveau des quatre œuvres en attendant que le directeur National ne les précise dans les jours à venir.

Sœur Micheline TOWANOU :  Surprises, vous dites ! je crois que, par moments, il vaut mieux faire confiance à la Providence divine et à l’Esprit Promoteur de la mission. Mais en toute vérité, la direction nationale attend de tous les animateurs missionnaires un souci constant pour donner vie à l’Enfance Missionnaire du pays et que tous nous puissions grandir dans l’esprit missionnaire universel. Le reste, c’est d’être attentifs à toutes les différentes initiatives, programmations, directives et orientations de la direction nationale de notre pays.

Aux internautes, je dis un sincère merci de continuer à nous lire, à nous accompagner et surtout à nous suggérer des choses.

Permettez-moi avant de finir de saluer le directeur national des OPM le Père Cosme Tayéwo ADJOMALE, tous les directeurs diocésains, aumôniers de l’Enfance missionnaire, Mathieu SEMEVO, le collaborateur toujours disponible et Elysé GODO, le chargé de la cellule de communication, le « chasseur » d’images, d’infos (rires), correspondant Fides au Bénin, concepteur-animateur de notre site web : http://www.opm-benin.com au sein de l’Equipe des OPM. Comme vous le voyez, chacun y met sa touche sous l’œil vigilant du directeur national. Nous constituons « le bataillon sacré », selon l’expression de Pauline JARICOT pour désigner son équipe.

CelCom opm /Bénin : Merci, Révérende Sœur, pour le temps accordé à nos lecteurs, à bientôt pour d’autres interviews ; « De tous les enfants du monde, toujours amis ! »

INTERVIEW AVEC LE PÈRE PATRICK BIO, AUMÔNIER DIOCÉSAIN DE L’ENFANCE MISSIONNAIRE (KANDI)

Chers lecteurs, merci d’avoir choisi OPM BÉNIN. Aujourd’hui Samedi 15 mai 2021, la cellule de communication des OPM BÉNIN a la joie d’accueillir l’aumônier de l’Enfance Missionnaire du Diocèse de Kandi. Voici ses propos recueillis pour vous.

Vidéo bientôt disponible !

1-CelCom opm /Bénin : Bonjour mon Père. Merci d’avoir accepté de répondre à nos différentes questions malgré votre agenda vraiment serré. Veuillez vous présenter à nos lecteurs afin que tous vous connaissent mieux.

Père Patrick BIO : Salut fraternel à toi mon frère chargé de la communication des OPM-Bénin et correspondant local de Fides. Si je dois me présenter, je dirai que je suis le Père Patrick BIO Ulrich, prêtre du diocèse de Djougou en mission à Kandi. J’ai été ordonné en 2004. Actuellement je suis le directeur du centre de formation des catéchistes de Gogounou (Alibori), poste que j’occupe depuis huit ans environ.

2-CelCom opm /Bénin : Ceux qui vous connaissent savent que vous êtes un accompagnateur-né de l’Enfance Missionnaire dans les diocèses de Djougou (votre diocèse d’origine) et Kandi (où vous êtes Fidei donum), dites-nous le secret de cette efficacité dans cet apostolat malgré les années.

Père Patrick BIO : Accompagnateur-né, c’est peut-être trop dire. Mais toutefois, je reconnais que depuis ma tendre enfance, j’ai beaucoup milité dans le mouvement des enfants. L’habitude et la passion font que j’aime toujours les mouvements d’enfants. Ces enfants qui sont l’espérance de l’Église. Partout où je suis passé, j’ai essayé de monnayer en acte le don que Dieu m’a fait dans ce domaine. En fait parlant de secret, je dirai plutôt que la source de cette efficacité, si efficacité il y a, c’est la passion. C’est cette passion qui me donne de la motivation malgré et contre tout.

3-CelCom opm /Bénin : L’Enfance Missionnaire, au sein des quatre branches des OPM, est l’œuvre la plus connue dans nos diocèses au Bénin. Quels sont les moyens pris pour ne pas laisser place aux insuffisances ?

Père Patrick BIO : C’est vrai le constat est là clair, des quatre branches des OPM, c’est l’Enfance Missionnaire qui est plus connue. Alors pour que cette entité soit davantage connue, il faudrait conjuguer les efforts ou du moins il faut une convergence des moyens : moyens humains (il faut des hommes et des femmes vraiment disposés à accompagner efficacement les enfants), moyens spirituels (il faut des gens qui prient pour la maturité et la maturation des enfants), moyens financiers (il faut des ressorts financiers pour soutenir et matérialiser les initiatives)

4- CelCom opm /Bénin : Il a été observé sur plusieurs paroisses que certains groupements, pour faute de connaissances, continuent de démarquer l’Enfance Missionnaire de leur groupe. Pouvez-vous éclairer notre lanterne sur l’appartenance de tout groupement d’enfants existant sur une paroisse à l’Enfance Missionnaire ?

Père Patrick BIO : On dit souvent que l’ignorance est une maladie. Justement, la méconnaissance de l’Enfance Missionnaire crée de la zizanie en beaucoup d’endroits. Je ne nie pas que chaque groupe dans l’Église à son charisme propre. Ainsi le groupe des ‘’Samuel’’ n’est pas le ‘’MADEB’’ encore moins les Scouts juniors ou même la chorale des enfants. Encore qu’un enfant peut appartenir à deux ou trois mouvements à la fois. Pourvu qu’il soit efficace. Nous appelons ‘’enfant’’ toute personne ayant un âge compris entre 1 jour et 15 ans. Ainsi donc, tous les enfants appartenant à cette tranche d’âge et qui militent dans n’importe quel mouvement d’enfants, fait partie automatiquement de l’Enfance Missionnaire. En réalité, l’Enfance Missionnaire n’est pas un mouvement mais ‘’un esprit’’ qu’on veut inculquer dans le cœur des enfants qui qu’ils soient, de quel que mouvement qu’ils soient. Et cet esprit n’est que ‘’l’esprit missionnaire’’. Un mouvement, une association, un groupe dans l’Église qui n’est pas missionnaire est un syndicat ou une secte en devenir.

5– CelCom opm /Bénin : Quel est votre rapport avec certains mouvements ou groupes de prière qui ont en leur sein des sections d’enfants qu’ils encadrent comme le Renouveau charismatique et certaines chorales dans votre diocèse ?

Père Patrick BIO : Père Patrick Bio : Oui en me référant à ce que je viens de dire, il doit exister une étroite collaboration entre tous ces groupes qui gèrent des enfants et l’aumônerie de l’Enfance Missionnaire. C’est en étant dans ces différents groupes que l’on façonnera en eux l’esprit missionnaire. Très tôt, il faut parer les déviances.

6- CelCom opm /Bénin : Depuis l’arrivée de la COVID, certains groupes d’animations et de prières comme et MADEB ont pris un peu de repos. Pouvons-nous être rassurés que tous les groupes sur les paroisses ont effectivement repris les activités même si nous sommes en fin d’année pastorale ?

Père Père Patrick BIO : C’est que la pandémie a créé une certaine psychose dans l’ordinaire de la vie des gens. Mais je crois que nous ne devons pas vivre dans la phobie. Je pus vous rassurer que beaucoup de groupes d’enfants ont repris les activités. Vous savez hein, les enfants aiment se retrouver, ils aiment rester ensemble… Je crois que COVID n’a pas pour autant émoussé leur zèle.

7-CelCom opm /Bénin : Pour finir, cher Père, sur la dernière page du nouveau dépliant sorti cette année de la Direction nationale des OPM Bénin, on lit : « Conception et commentaire du logo : Père Patrick BIO, aumônier de l’Enfance Missionnaire de Kandi », que pouvez-vous dire à ce sujet et que pensez-vous de la nouvelle dynamique insufflée aux opm au Bénin depuis quelque temps ?

Père Patrick BIO : Par rapport au nouveau dépliant et de son contenu, je veux tout simplement rendre grâce. Cela me fait croire davantage que l’Église, C’est l’Église de Dieu. Il fait toute chose belle en son temps. Félicitations au Directeur des OPM, le Père Cosme ADJOMALE, que je connais très bien, pour les innovations et surtout pour son investissement afin que les OPM-BENIN rayonne. En ce qui concerne le logo, je rends grâce que ce soit ma petite personne qui l’ai conçu et interprété. Je me sens tout petit devant la grandeur de l’œuvre. Ce travail d’artiste, je le dois à la grâce de l’Esprit. Je prie le Seigneur de me donner de découvrir d’autres talents qui sont encore tapis dans mon être afin de les fructifier pour la cause de l’Évangile. Je veux être fantassin de la Bonne Nouvelle à travers mes initiatives.

CelCom opm /Bénin : Merci, Révérend Père, pour le temps accordé à nos lecteurs, à bientôt pour d’autres interviews ; « De tous les enfants du monde, toujours amis ! »

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