À l’occasion de la béatification de Pauline Jaricot ce dimanche 22 mai, on peut découvrir que la ville de Lyon est intimement liée à cette laïque consacrée du XIXe siècle. Et c’est donc à Lyon, mais sur des sites différents, que se trouvent les reliques de cette bienheureuse qui a rayonné dans le monde entier.
Entre Lyon et Pauline Jaricot, c’est l’histoire d’une vie. Même si elle a beaucoup voyagé pour son œuvre, la Lyonnaise restera attachée à sa ville de naissance, tout au long de ses 62 ans d’existence, où elle se consacrera à la prière, à l’action, à l’aumône mais aussi à l’abnégation et aux épreuves. Relire la vie de Pauline, c’est redécouvrir la ville de Lyon : de la colline de Fourvière, où se trouve sa maison et de nombreuses affaires personnelles, aux pentes de la Croix Rousse, où son cœur est abrité dans une chapelle de l’église Saint Polycarpe, à la presqu’île et l’église de Saint-Nizier où l’on peut se recueillir aujourd’hui encore devant la tombe de Pauline.
Le cœur de Pauline

En 1815, Antoine Jaricot s’installe avec sa grande famille, Pauline (née en 1799) est la dernière de sept enfants, rue Puits Gaillot, dans le 1er arrondissement de Lyon, à deux pas de la place des Terreaux et de l’église Saint-Polycarpe, située au pied de la colline de la Croix Rousse (la colline qui travaille). En ce XIXe siècle, ce quartier est celui de l’industrie de la soie, et s’y côtoient à la fois les ouvriers, appelés les “canuts”, qui vivent dans de modestes conditions, et les négociants, de riches commerçants, dont fait partie le père de Pauline.
C’est dans l’église Saint-Polycarpe, où la famille Jaricot, très pieuse, vient souvent prier, que Pauline va lancer un mouvement de prière et d’action en faveur des missions. Elle s’adresse aux paroissiens, et y lance ses premières collectes pour les missions « le sou de Pauline » ou « sou hebdomadaire ». L’abbé Gourdiat, alors curé de la paroisse Saint-Polycarpe, prendra ensuite en main la direction du début de l’œuvre et en deviendra le trésorier. L’église Saint-Polycarpe est ainsi considérée comme le berceau de l’œuvre de la Propagation de la Foi. C’est pourquoi, en 1889, avec beaucoup de dévotion, le cœur de Pauline Jaricot (morte en 1862) y a été transporté par Mgr Foulon, alors archevêque de Lyon. Il est aujourd’hui encore possible de se recueillir devant le cœur de Pauline, qui se situe dans une chapelle latérale, consacrée à saint François-Xavier, saint patron des missionnaires. Une plaque en marbre blanc apposée sur le mur en indique la place et y sont gravées les premières lignes du bref de Léon XIII du 13 juin 1881, « Ici repose le cœur de Pauline Marie Jaricot… »
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