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Circulaire du mois de Mai 2023 diocèse de Kandi

Vie diocesaine Mois de Mai 2023 diocèse de Kandi

60ème Journée Mondiale de Prière pour les vocations

L’ŒUVRE DE SAINT-PIERRE APOTRE ET LA CELEBRATION

DU DIMANCHE DE PRIERE POUR LES VOCATIONS

  1. HISTORIQUE

L’histoire des Œuvres missionnaires démontre combien le soutien aux Missions provient du peuple de Dieu et combien Dieu se sert de ce qui est faible pour confondre les forts (1Co 1,27-29).

L’Œuvre de Saint Pierre Apôtre est créée afin de soutenir le clergé indigène.

Du XVI° au XIX° siècle, le Saint-Siège a, à diverses reprises, attiré l’attention sur la question du clergé indigène. Les missionnaires, où qu’ils soient, furent toujours convaincus que leur action aurait été incomplète si elle n’avait abouti à la création d’un clergé local. Cependant, la réalisation de cette réalité se heurtait toujours à des empêchements et difficultés. En particulier, les dispositions des missionnaires étaient suffoquées dès leur naissance par le manque de ressources tant pour la création de Séminaires que concernant la formation des séminaristes. Pour trouver une solution, les missionnaires eux-mêmes lançaient des appels éplorés à leurs bienfaiteurs en Europe.

Tout commence au cours de deux dernières décennies du XIX° siècle lorsque S.Exc. Mgr Jules-Alphonse Cousin, des Missions étrangères de Paris, Vicaire apostolique du Japon méridional à partir de 1855 puis Evêque de Nagasaki à compter de 1891, malgré sa conviction de la nécessité de disposer de prêtres japonais en vue de la résurrection de l’Eglise locale, se trouve forcé, par manque de ressources, de refuser avec peine et de renvoyer dans leurs foyers des jeunes qui montraient clairement des signes de vocation sacerdotale. Sur le conseil d’une bienfaitrice, il adressera aux Dames Bigard une lettre datée du 1er juin 1889 et qui sera le point de départ de l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre.

2. MISSION

L’Œuvre de Saint Pierre Apôtre promeut, au sein des communautés chrétiennes, la conscience du besoin de développer le clergé local et la vie consacrée dans les Églises missionnaires et de récente fondation.

Elle anime et coordonne la collaboration missionnaire dans toutes les Églises locales au travers de l’offrande de la prière, de sacrifices et d’aumônes pour soutenir la formation des futurs prêtres, religieux et religieuses des jeunes Églises et la nécessaire préparation de leurs formateurs.

Elle collecte et distribue des aides financières pour soutenir les Séminaires et les Noviciats en collaboration avec les communautés chrétiennes locales et sous la conduite de leurs Pasteurs.

La collaboration économique de l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre se réalise au travers des subsides ordinaires pour la subsistance des séminaristes et novices, des subsides extraordinaires en vue de la construction de nouveaux séminaires, de la réhabilitation des structures existantes et de projets d’autofinancement de ces dernières, des Intentions de Messe permettant de soutenir les formateurs et des Bourses d’études pour les futurs formateurs. Au sein de cette collaboration, l’objectif final de l’Œuvre pontificale de Saint Pierre Apôtre, comme celle de toutes les autres Œuvres pontificales, demeure la propagation de l’Évangile et le progrès du Royaume de Dieu.

3. L’ŒUVRE ET LES DONS DES FIDELES

Cette œuvre est fondée pour sensibiliser le peuple chrétien aux problèmes de la formation du clergé local dans les Eglises de missions, et inviter à collaborer à la préparation des candidats au sacerdoce par une aide spirituelle et matérielle. Les fonds obtenus par la fondation des bourses, les paiements de pensions, les cotisations et les autres dons, ont permis l’érection et le développement de nombreux petits et grands séminaires diocésains. C’est ainsi que l’œuvre a largement contribué à jouer un rôle très important dans l’essor de nos Eglises.

Le Dimanche du Bon Pasteur, 4ème Dimanche de Pâques est la Journée Mondiale de prière et de don pour cette œuvre. 

À l’occasion de la Journée Mondiale de prière pour les Vocations, la quête de ce jour est utilisée pour permettre le déploiement de la pastorale des vocations sacerdotales et religieuses.

Toute vocation naît de ce regard aimant par lequel le Seigneur est venu à notre rencontre, peut-être alors même que notre barque était en proie à la tempête. « Plus qu’un choix de notre part, la vocation est la réponse à un appel gratuit du Seigneur » (Lettre aux prêtres, 4 août 2019) ; c’est pourquoi, nous réussirons à la découvrir et à l’embrasser, quand notre cœur s’ouvrira à la gratitude et saura saisir le passage de Dieu dans notre vie.

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LA 60éme JOURNÉE MONDIALE
DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

La vocation : grâce et mission

Chers frères et sœurs, chers jeunes !

C’est la soixantième fois que nous célébrons la Journée mondiale de prière pour les vocations, instituée par saint Paul VI en 1964, au cours du Concile œcuménique Vatican II. Cette initiative providentielle vise à aider les membres du Peuple de Dieu, personnellement et en communauté, à répondre à l’appel et à la mission que le Seigneur confie à chacun dans le monde d’aujourd’hui, avec ses blessures et ses espoirs, ses défis, ses succès.

Cette année, je vous propose de réfléchir et de prier en étant guidés par le thème « Vocation : grâce et mission ». C’est une occasion précieuse pour redécouvrir avec émerveillement que l’appel du Seigneur est une grâce, un don gratuit, et qu’il s’agit en même temps d’un engagement à partir, à sortir pour apporter l’Évangile. Nous sommes appelés à témoigner de la foi, qui lie fortement la vie de la grâce, à travers les sacrements, la communion ecclésiale, et l’apostolat dans le monde. Animé par l’Esprit, le chrétien se laisse interpeller par les périphéries existentielles et est sensible aux drames humains, en gardant toujours à l’esprit que la mission est l’œuvre de Dieu et qu’elle ne s’accomplit pas seul, mais dans la communion ecclésiale, avec ses frères et sœurs, guidés par les pasteurs. Car tel est, depuis toujours et pour toujours, le rêve de Dieu : que nous vivions avec Lui dans une communion d’amour.

« Choisis avant la création du monde ».

L’apôtre Paul ouvre devant nous un horizon merveilleux : Dieu le Père « nous a choisis dans le Christ, avant la création du monde pour que nous soyons saints, immaculés devant lui dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté » (Ep 1, 4-5). Ce sont des mots qui nous permettent de voir la vie dans sa pleine signification : Dieu nous « conçoit » à son image et à sa ressemblance et veut que nous soyons ses enfants : nous avons été créés par l’Amour, par amour et avec amour, et nous sommes faits pour aimer.

Au cours de notre vie, cet appel, inscrit dans les fibres de notre être et porteur du secret du bonheur, nous rejoint, par l’action de l’Esprit Saint, d’une manière toujours nouvelle, éclaire notre intelligence, donne de la vigueur à notre volonté, nous émerveille et fait brûler notre cœur. Parfois, elle fait même irruption à l’improviste. Ce fut le cas pour moi le 21 septembre 1953, lorsque, me rendant à la fête annuelle des étudiants, j’ai ressenti le besoin d’entrer dans une église et de me confesser. Ce jour a changé ma vie et l’a façonnée d’une manière qui dure encore aujourd’hui. Mais l’appel divin au don de soi se fait progressivement, à travers un cheminement : au contact d’une situation de pauvreté, dans un moment de prière, grâce à un témoignage clair de l’Évangile, à travers une lecture qui nous ouvre l’esprit, lorsque nous écoutons une Parole de Dieu et que nous sentons qu’elle nous est adressée, dans le conseil d’un frère ou d’une sœur qui nous accompagne, dans un temps de maladie ou de deuil… L’imagination de Dieu qui nous appelle est infinie.

Et son initiative et son don gratuit attendent notre réponse. La vocation est « l’entrelacement du choix divin et de la liberté humaine » [1]. C’est une relation dynamique et stimulante qui a pour interlocuteurs Dieu et le cœur de l’homme. Ainsi, le don de la vocation est comme une graine divine qui germe dans le sol de notre vie, nous ouvre à Dieu et aux autres pour partager avec eux le trésor que nous avons trouvé. Telle est la structure fondamentale de ce que nous entendons par vocation : Dieu appelle en aimant et nous, reconnaissants, répondons en aimant. Nous nous découvrons fils et filles aimés par le même Père et nous nous reconnaissons frères et sœurs entre nous. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, lorsqu’elle a enfin « vu » clairement cette réalité, s’est exclamée : « Ma vocation je l’ai enfin trouvée ! Ma vocation, c’est l’Amour ! Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Église […]. Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’Amour » [2].

« Je suis une mission sur cette terre »

L’appel de Dieu, comme nous l’avons dit, comprend l’envoi. Il n’y a pas de vocation sans mission. Et il n’y a pas de bonheur ni de pleine réalisation de soi sans offrir aux autres la nouvelle vie que nous avons trouvée. L’appel divin à l’amour est une expérience qui ne peut être réduite au silence. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile », s’exclame saint Paul (1 Co 9, 16). Et la première Lettre de Jean commence ainsi : Ce que nous avons entendu, vu, contemplé et touché, c’est-à-dire le Verbe fait chair, nous vous l’annonçons aussi pour que notre joie soit complète (cf. 1, 1-4).

Il y a cinq ans, dans l’Exhortation apostolique Gaudete et Exsultate, je m’adressais ainsi à chaque baptisé : « Toi aussi, tu dois concevoir la totalité de ta vie comme une mission » (n. 23). Oui, parce que chacun de nous, sans exception, peut dire : « Je suis une mission sur cette terre, et c’est pourquoi je suis dans ce monde » (Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n. 273).

La mission commune à tous les chrétiens est de témoigner joyeusement, en toute situation, par des attitudes et des paroles, de ce que nous vivons en étant avec Jésus et dans sa communauté qu’est l’Église. Elle se traduit par des œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle, par un style de vie accueillant et doux, capable de proximité, de compassion et de tendresse, à contre-courant de la culture du rejet et de l’indifférence. Être le prochain, comme le bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), nous permet de comprendre le « cœur » de la vocation chrétienne : imiter Jésus-Christ qui est venu pour servir et non pour être servi (cf. Mc 10, 45).

Cette action missionnaire ne découle pas simplement de nos capacités, de nos intentions ou de nos projets, ni de notre volonté, ni même de notre effort pour pratiquer les vertus, mais d’une expérience profonde avec Jésus. Ce n’est qu’alors que nous pouvons devenir les témoins de Quelqu’un, d’une Vie, et cela fait de nous des « apôtres ». C’est alors que nous nous reconnaissons « marqués par cette mission d’éclairer, de bénir, de vivifier, d’élever, de guérir, de libérer » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 273).

Les deux disciples d’Emmaüs sont une icône évangélique de cette expérience. Après leur rencontre avec Jésus ressuscité, ils se confient l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » ( Lc 24, 32). En eux, nous pouvons voir ce que signifie avoir « un cœur brûlant et des pieds en marche » [3]. C’est ce que je souhaite également pour les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse de Lisbonne, que j’attends avec joie et dont la devise est : « Marie se mit en route avec empressement » ( Lc 1, 39).Que chacun se sente appelé à se lever et à partir en hâte, avec un cœur ardent !

Appelés ensemble : convoqués

L’évangéliste Marc raconte le moment où Jésus appela à lui douze disciples, chacun par son nom. Il les constitua pour être avec lui et pour les envoyer prêcher, guérir les maladies et chasser les démons (cf. Mc 3,13-15). Le Seigneur a ainsi posé les fondements de sa nouvelle Communauté. Les Douze étaient des personnes issues de milieux sociaux et de professions différents, n’appartenant pas aux catégories les plus importantes. Les Évangiles nous racontent ensuite d’autres appels, comme celui des soixante-douze disciples que Jésus envoya deux par deux (cf. Lc 10, 1).

L’Église est précisément l’Ekklesía, terme grec qui signifie : assemblée de personnes appelées, convoquées, pour former la communauté des disciples missionnaires de Jésus-Christ, engagés à vivre son amour au milieu d’eux (cf. Jn 13, 34 ; 15, 12) et à le répandre parmi tous, pour que vienne le Royaume de Dieu.

Dans l’Église, nous sommes tous des serviteurs et des servantes, selon des vocations, des charismes et des ministères différents. La vocation au don de soi dans l’amour, commune à tous, se déploie et se concrétise dans la vie des laïcs chrétiens, hommes et femmes, engagés dans la construction de la famille comme petite église domestique et dans le renouvellement des différents milieux de la société avec le levain de l’Évangile ; dans le témoignage des personnes consacrées, toutes données à Dieu pour leurs frères et sœurs comme prophétie du Royaume de Dieu ; dans les ministres ordonnés (diacres, prêtres, évêques) mis au service de la Parole, de la prière et de la communion du peuple saint de Dieu. Ce n’est que dans la relation avec toutes les autres que chaque vocation spécifique dans l’Église se révèle pleinement avec sa vérité et sa richesse propres. En ce sens, l’Église est une symphonie vocationnelle, avec toutes les vocations unies et distinctes dans l’harmonie et ensemble « en sortie » pour rayonner dans le monde la vie nouvelle du Royaume de Dieu.

Grâce et mission : don et engagement

Chers frères et sœurs, la vocation est un don et une charge, une source de vie nouvelle et de joie véritable. Que les initiatives de prière et d’animation associées à cette Journée renforcent la conscience vocationnelle dans nos familles, dans les communautés paroissiales et dans les communautés de vie consacrée, dans les associations et dans les mouvements ecclésiaux. Que l’Esprit du Seigneur ressuscité nous arrache à l’apathie et nous donne la sympathie et l’empathie, afin que nous puissions vivre chaque jour régénérés en tant que fils du Dieu Amour (cf. 1 Jn 4, 16) et être à notre tour générateurs d’amour : capables d’apporter la vie partout, en particulier là où il y a exclusion et exploitation, dénuement et mort. Pour que les espaces de l’amour s’élargissent [4] et que Dieu règne toujours plus dans ce monde.

Que la prière composée par saint Paul VI pour la première Journée mondiale des vocations, le 11 avril 1964, nous accompagne sur ce chemin :

Ô Jésus, divin Pasteur des âmes, qui as appelé les Apôtres à être des pêcheurs d’hommes, attire de nouveau à toi les âmes ardentes et généreuses des jeunes, pour en faire tes disciples et tes ministres ; fais-les participer à ta soif de Rédemption universelle, […] ouvre-leur les horizons du monde entier, […] afin que, répondant à ton appel, ils prolongent ta mission ici-bas, construisent ton Corps mystique, qui est l’Église, et soient « sel de la terre », « lumière du monde » (Mt 5, 13).

Que la Vierge Marie vous accompagne et vous protège. Avec ma bénédiction.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 30 avril 2023, 4ème dimanche de Pâques.


[1] Document final de la 15ème Assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques (2018), Jeunes, foi er discernement vocationnel, n.78.

[2] Manuscrit B, écrit durant sa dernière retraite (septembre 1896): Oeuvres completes, Paris  1992,  p. 226.

3] Cf. Message pour la  97ème Journée Missionnaire Mondiale  (6 janvier 2023).

[4] « Dilatentur spatia caritatis»: Saint Augustin, Sermon 69: PL 5, 440.441.

Prières pour les vocations

Jésus, Fils de Dieu,
en qui demeure la plénitude de la divinité,
Tu appelles tous les baptisés « à avancer au large »,
en parcourant le chemin de la sainteté.
Suscite dans le cœur des jeunes le désir
d’être des témoins de la puissance de ton amour
dans le monde d’aujourd’hui.
Remplis-les de ton Esprit de force et de prudence,
pour qu’ils soient capables de découvrir la pleine vérité
sur eux-mêmes et leur vocation propre.

Notre Sauveur,
envoyé par le Père pour révéler son amour miséricordieux,
fais à ton Eglise le don
de jeunes prêts à avancer au large,
pour être parmi leurs frères une manifestation
de ta présence qui renouvelle et qui sauve.

Vierge Sainte, Mère du Rédempteur,
guide assuré dans le chemin vers Dieu et le prochain,
Toi qui as conservé ses paroles dans l’intimité de ton cœur,
soutiens par ton intercession maternelle
les familles et les communautés ecclésiales,
afin qu’elles aident les adolescents et les jeunes
à répondre généreusement à l’appel du Seigneur.

Amen

BON DIMANCHE DU BON PASTEUR A TOUS ET A TOUTES

162 ans d’évangélisation continue du Bénin

SE SOUVENIR POUR RENDRE GRACE !

18 AVRIL 1861-18 AVRIL 2023 : 162 ANS : L’évangélisation ferme et continue avec la société des missions africaines 

         Dans le cas typique du Dahomey (actuel Bénin), l’ouverture à Agoué le 10 Avril 2010 du jubilé des 150 ans d’évangélisation du Bénin faite par les missionnaires sma (société des missions africaines[1]) ou les pères de Lyon en France, aura été l’occasion de revisiter l’histoire du catholicisme dans le pays.

Dans l’éditorial de ‘Eglise de Lokossa’ mgr victor agbanou écrivait ceci en 2011 : « 150 ans dans l’océan de 2010 ans depuis que le Verbe s’est fait chair, et que Dieu a établi sa demeure au milieu des hommes de façon absolue et définitive, peuvent paraître insignifiants et dérisoires. Et pourtant, c’est la mémoire des 150 ans de l’arrivée sur les côtes du Dahomey (Bénin d’aujourd’hui) des missionnaires SMA, le 18 avril 1861, qui motive les festivités. Plus qu’une simple fête, c’est un devoir de mémoire vis-à-vis des générations à venir. Cela pour permettre de se rendre compte de l’importance de l’évangélisation, et de l’Evangile. (…) Les missionnaires SMA n’ont pas été les premiers à parler de Jésus-Christ au Dahomey. Ils ont pris la relève d’autres qui les ont précédés sur nos côtes. Mais avec eux l’évangélisation s’est faite plus fermement et de façon continue. Nous devons leur rendre hommage, eux qui sont venus de très loin, laissant derrière eux pays, famille, culture…pour nous aimer à travers dépaysement, souffrances, maladies, jusque dans la mort qui semble les retenir dans les tombes de nos cimetières. »[2]

         Et le Père André chauvin, prêtre SMA de renchérir nous retraçant l’histoire de la mission au Dahomey en ces termes : « D’après le P. Pélofy, Agoué fut fondée en 1821 par un millier de minas venus du petit-Popo, aujourd’hui Aného. Puis 4 à 500 esclaves libérés vinrent s’y installer. En 1835, un certain Joaquim d’Almeida construisit une chapelle, qui peut être considérée comme la première sur toute la côte du Bénin. Entre 1846 et 1860, plusieurs prêtres de passage firent des baptêmes. On peut estimer qu’en 1861 au moment où débarquèrent les pères Borghero et Fernandez, il y avait environ 800 baptisés à Ouidah et autant à Agoué. Le 28 aout 1860, le 1er vicariat apostolique de Dahomey était créé et confié à la Société des Missions Africaines. Le 2 décembre 1860, le père Borghero est nommé supérieur « ad intérim » du vicariat avec résidence à Ouidah. C’est donc à Ouidah que débarquèrent le 18 avril 1861 les PP Borghero et Fernandez, puis le 26 septembre le P. Lafitte et le 11 novembre les pères Courdioux et Cloud. En février 1861, les internes de la mission de Ouidah s’enfuient. Les marchands d’esclaves soulèvent la population contre les missionnaires. Le décès d’un orphelin de la mission met le feu aux poudres. Les féticheurs ameutent la population contre les pères et le représentant du roi d’Abomey leur demande de quitter les lieux. Les pères sont chassés, et se réfugient à Porto-Novo où la mission marche bien. »[3].

Cette marche de la mission s’étendra vers le nord-Bénin et gagnera ainsi le pays tout entier.

         Joyeux anniversaire à l’Eglise du Bénin, née des missions et devenue missionnaire!

Père Cosme-Tayéwo ADJOMALE,

Directeur national des OPM-BENIN


[1] La Société des Missions Africaines est née à la chapelle de Notre-Dame de Fourvière, à Lyon le 08 décembre 1856 de Mgr de Marion Brésillac en présence des abbés Planque du diocèse de Cambrai puis Reymond, du diocèse de Besançon et de trois aspirants. Au sujet des Missions en Afrique, Mgr de Marion Brésillac écrivait ceci : « Depuis trois siècles bientôt, les missionnaires passent devant l’Afrique, la contournent presque en entier pour se rendre aux Indes, en Chine, au Japon, et aucun d’eux n’a songé aux pauvres Noirs. L’Europe a pourtant une dette envers eux. Elle ne leur a envoyé jusqu’ici que l’odieux négrier, le marchand rapace et le soldat obligé de les châtier ; elle leur doit le missionnaire, ministre de la charité et de bonté » in Notice biographique et doctrine missionnaire, Paris, Edition du Cerf, p.183.

[2]Eglise de Lokossaest le bulletin diocésain d’informations du diocèse de Lokossa, Nouvelle série n° 29, paru le 18 Avril 2010.

[3]J. Bonfils., La mission catholique en République du Bénin, Des origines à 1945, Paris, Karthala, p. 230.

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