(Mardi 09 Mai 2023)

Chers Pères Directeurs Diocésains et Directeurs Diocésains Adjoints de l’Enseignement Catholique,

Chers Pères Aumôniers et Censeurs de nos Etablissements scolaires,

Chers Directeurs et Directrices de nos Etablissements scolaires diocésains et Congréganistes,

Chers Inspecteurs, Conseillers et Animateurs pédagogiques,

Chers membres du Personnel Enseignant de l’Enseignement Catholique diocésain et Congréganiste,

Chers membres du Personnel administratif de nos Etablissements scolaires diocésains et Congréganistes,

Chers membres du Personnel de soutien,

Chers tous.

En cette journée internationale de l’Enseignement Catholique, je voudrais, vous saluer et vous exprimer la gratitude de tous les Evêques du Bénin pour ce que vous êtes, et pour ce que vous donnez de vous-mêmes quotidiennement pour l’éducation des enfants et des jeunes qui vous sont confiés.

C’est l’occasion pour moi de vous redire la confiance placée en vous par l’Enseignement Catholique, dans votre mission d’éducation et d’enseignement auprès des apprenants de nos diocèses. Merci pour votre contribution à la mise en œuvre du projet éducatif spécifique de notre institution. Votre assiduité au travail est la base de la qualité de l’enseignement et des résultats reconnus dans nos structures éducatives.

Votre engagement et votre détermination à toujours mieux accompagner nos élèves et étudiants participent inévitablement à leur formation intégrale, à leur avenir et au développement de la société. En effet, on ne saurait parler de développement sans l’enseignement car il en est le socle. Il constitue un maillon important.

« Penser à l’éducation, c’est penser aux générations futures et à l’avenir de l’humanité », a affirmé le pape François lors de l’audience du 7 février 2020 à laquelle ont participé, la Sous-Directrice générale adjointe de l’UNESCO pour l’éducation, Stefania Giannini, et des experts universitaires.

C’est dans ce sens que le Saint Père a proposé le Pacte mondial sur l’éducation, un nouveau modèle éducatif mondial qui consiste à penser autrement l’acte éducatif, seul capable d’engendrer les transformations nécessaires à un monde plus juste et une société plus fraternelle. Il a invité tous les éducateurs et responsables du secteur éducatif, dans ce monde fragmenté et incertain à y travailler ensemble.

L’Office international de l’Enseignement Catholique (OIEC), pour sa part s’y est mis à travers différentes rencontres, sensibilisations et projets. C’est pourquoi le Congrès International de l’Enseignement Catholique qui a eu lieu à Marseille (FRANCE) du 30 Novembre au 3 Décembre 2022, et auxquels tous les continents ont participé, a porté sur le thème : « L’Ecole comme un corps d’espérance pour sauver le monde ».

Dans le monde de notre temps, des réalités telles que : le djihadisme, les naufrages en méditerranée, le racisme, les attentats, les rapports de forces, la guerre, le réchauffement climatique etc.… nuisent dangereusement aux hommes et les déshumanisent.  Tous ces événements observés dans le monde de notre temps révèlent pour une large part, les limites des anciens paradigmes de l’éducation. Il urge de trouver une nouvelle approche de l’éducation pour sauver les générations futures de la menace d’anéantissement de l’humanité. C’est dans ce sens qu’il faudrait comprendre le pacte éducatif global initié par le pape François en 2021. L’école catholique est pressentie pour constituer dans le monde d’aujourd’hui, la planche du salut pour sauver l’humanité. D’ailleurs des expériences qui redorent le blason de l’humanité, se vivent déjà dans certaines écoles catholiques dans le monde, expériences qui peuvent inspirer les uns et les autres dans l’engagement pour sauver l’homme et le cosmos : la cohabitation pacifique entre apprenants chrétiens et apprenants musulmans, entre enseignants chrétiens et enseignants musulmans. Dans ce même sens, le pape François apparaît comme un symbole et un pionnier de la lutte pour l’humanisation de notre civilisation à travers son engagement personnel charismatique aux côtés de l’humanité et du cosmos en détresse, sa médiation dans les conflits ethniques, sa proximité avec les minorités persécutées, sa compassion manifestée aux victimes des abus sexuels et des violences puis aux naufragés de la méditerranée, etc….

Obéissant aux recommandations du Pape, je vous invite à être attentifs au troisième engagement du Pacte éducatif mondial auquel il nous invite à collaborer : « favoriser la pleine participation des fillettes et des jeunes filles à l’instruction ».

A n’importe quel endroit où nous sommes, encourageons et travaillons pour la scolarisation des enfants en particulier les filles. Parmi les facteurs qui excluent les filles de l’instruction et qui sont à décourager, on peut citer : la mentalité traditionnelle qui veut que la femme reste à la maison pour élever les enfants tandis que l’homme est le soutien financier de la famille ; le travail domestique des enfants qui est un facteur de déscolarisation des filles ; les trafics humains et l’exploitation sexuelle des jeunes filles dont la vie est réduite désormais à des mauvais traitements et à des abus. Ce sont ces filles qui, comme mères de famille ou comme femmes, fonctionnaires de l’Etat, contribueront au développement de   la société. Napoléon n’a-t-il pas dit : « Donnez-moi de bonnes mères et je vous donnerai une bonne nation ». Les femmes sont la pierre angulaire de la qualité et la croissance durable d’une famille, qui construit une société saine.

En cette Journée Internationale de l’Enseignement Catholique, je voudrais vous confier de nouveau à la Vierge Marie, Mère éducatrice. Qu’elle nous aide à être fidèles à nos différents engagements aujourd’hui et demain ! Amen !

Vive l’Enseignement Catholique au Bénin et dans le monde !

Excelsior semper excelsior !

Bonne célébration à tous et à chacun !

Je vous remercie.

Père Didier AFFOLABI,

Directeur National de l’Enseignement Catholique au BENIN