MESSAGE DU PAPE POUR LA JOURNÉE MISSIONNAIRE MONDIALE

« Vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8)

Chers frères et sœurs,

Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus Ressuscité avec ses disciples, avant de monter au Ciel, telle qu’elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8)Et c’est aussi le thème de la Journée Mondiale des Missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l’Église est missionnaire par nature.

Cette année, elle nous donne l’occasion de commémorer quelques anniversaires importants pour la vie et la mission de l’Église : la fondation, il y a 400 ans, de la Congrégation de la Propaganda Fide – aujourd’hui pour l’Évangélisation des Peuples – et, il y a 200 ans, l’Œuvre pour la Propagation de la Foi qui, avec l’Œuvre de la Sainte enfance et l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre qui a été reconnue comme pontificale il y a tout juste 100 ans.

Arrêtons-nous sur ces trois expressions clé qui résument les trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ».

1. « Vous serez mes témoins » – L’appel de tous les chrétiens à témoigner du Christ

C’est le point central, le cœur de l’enseignement de Jésus aux disciples en vue de leur mission dans le monde. Tous les disciples seront témoins de Jésus grâce au Saint-Esprit qu’ils recevront : ils seront constitués comme tels par grâce. Où qu’ils aillent, où qu’ils soient. De même que le Christ est le premier envoyé, c’est-à-dire missionnaire du Père (cf. Jn 20, 21) et, en tant que tel, son « témoin fidèle » (cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien est appelé à être un missionnaire et un témoin du Christ. Et l’Église, communauté des disciples du Christ, n’a d’autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L’identité de l’Église est d’évangéliser.

Une relecture d’ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l’appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l’Église et par mandat de l’Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s’il y a quelqu’un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d’évangélisation, il l’accomplit et devra toujours l’accomplir en communion avec l’Église qui l’a envoyé.

Comme l’enseigne saint Paul VI dans l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, un document qui m’est très cher :

Évangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Évangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Église et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Église (n. 60). 

En effet, ce n’est pas un hasard si le Seigneur Jésus a envoyé ses disciples en mission deux par deux. Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire. D’où l’importance essentielle de la présence d’une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.

Deuxièmement, il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans une optique de mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. Comme le dit l’apôtre Paul avec des mots vraiment émouvants : « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. »  (2 Co 4, 10).

L’essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c’est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l’humanité. Ce n’est pas un hasard si les Apôtres ont cherché à remplacer Judas parmi ceux qui, comme eux, avaient été « témoins de sa résurrection » (Ac 1, 22). C’est du Christ, et du Christ ressuscité dont nous devons témoigner et dont nous devons partager la vie.

Les missionnaires du Christ ne sont pas envoyés pour se communiquer eux-mêmes, pour montrer leurs qualités et leurs capacités de persuasion ou leurs compétences en matière de gestion. Ils ont, au contraire, le grand honneur d’offrir le Christ, en paroles et en actes, en annonçant à tous la Bonne Nouvelle du salut avec joie et franchise, comme les premiers apôtres.

Par conséquent, en dernière analyse, le véritable témoin c’est le “martyr”, celui qui donne sa vie pour le Christ en échange du don qu’il nous fait de lui-même.

La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus (Evangelii gaudium, n. 264). 

Enfin, en ce qui concerne le témoignage chrétien, l’observation de saint Paul VI reste toujours pertinente : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (Evangelii Nuntiandi, n. 41). Par conséquent, pour la transmission de la foi, le témoignage de la vie évangélique des chrétiens est fondamental.  

De même, la tâche de proclamer sa personne et son message reste tout aussi nécessaire. En effet, Paul VI lui-même poursuit : « Oui, elle est toujours indispensable, la prédication, cette proclamation verbale d’un message […] La parole reste toujours actuelle, surtout lorsqu’elle est porteuse de la puissance de Dieu. C’est pourquoi reste lui aussi d’actualité l’axiome de saint Paul : “La foi vient de ce qu’on entend” (Rm 10, 17) : c’est la Parole entendue qui conduit à croire » (ibid., n. 42).

Par conséquent, l’exemple de la vie chrétienne et l’annonce du Christ vont ensemble dans l’évangélisation. L’un sert l’autre. Ce sont les deux poumons avec lesquels toute communauté doit respirer pour être missionnaire. Ce témoignage complet, cohérent et joyeux du Christ sera certainement la force d’attraction pour la croissance de l’Église également au troisième millénaire. J’exhorte donc chacun à retrouver le courage, la franchise, cette parrhésie des premiers chrétiens, pour témoigner du Christ en paroles et en actes, dans tous les domaines de la vie.

2. « Jusqu’aux extrémités de la terre » – L’actualité perpétuelle d’une mission d’évangélisation universelle

En exhortant les disciples à être ses témoins, le Seigneur ressuscité, leur dit là où ils sont envoyés : « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Le caractère universel de la mission des disciples apparaît clairement ici. Le mouvement géographique “centrifuge” est mis en évidence, presque en cercles concentriques, de Jérusalem considérée par la tradition juive comme le centre du monde, à la Judée et la Samarie, et jusqu’aux « les extrémités de la terre ». Ils ne sont pas envoyés pour faire du prosélytisme mais pour annoncer.

Le chrétien ne fait pas de prosélytisme. Les Actes des Apôtres nous racontent ce mouvement missionnaire : ils nous donnent une belle image de l’Église “en sortie” pour accomplir sa vocation de témoigner du Christ Seigneur, guidée par la Providence divine dans les circonstances concrètes de la vie. En effet, les premiers chrétiens sont persécutés à Jérusalem et c’est pourquoi ils sont dispersés en Judée et en Samarie et ont partout témoigné du Christ (cf. Ac 8, 1.4).

Quelque chose de similaire se produit encore à notre époque. En raison des persécutions religieuses et des situations de guerre et de violence, de nombreux chrétiens sont contraints de fuir leur terre pour se rendre dans d’autres pays. Nous sommes reconnaissants envers ces frères et sœurs qui ne s’enferment pas dans leur souffrance, mais témoignent du Christ et de l’amour de Dieu dans les pays qui les accueillent. C’est ce à quoi saint Paul VI les exhortait à faire lorsqu’il considérait la « responsabilité qui revient aux migrants dans les pays qui les reçoivent » (Evangelii nuntiandi, n. 21).

En effet, nous expérimentons de plus en plus comment la présence de fidèles de diverses nationalités enrichit le visage des paroisses et les rend plus universelles, plus catholiques. Par conséquent, la pastorale des migrants est une activité missionnaire à ne pas négliger, elle peut aider aussi les fidèles locaux à redécouvrir la joie de la foi chrétienne qu’ils ont reçue.

L’indication « jusqu’aux extrémités de la terre » interpellera les disciples de Jésus à toutes les époques et les poussera à aller au-delà des lieux habituels pour lui rendre témoignage. Malgré toutes les facilités dues aux progrès de la modernité, il existe encore aujourd’hui des zones géographiques où les missionnaires témoins du Christ ne sont pas encore arrivés avec la Bonne Nouvelle de son amour.

D’autre part, aucune réalité humaine ne devrait être étrangère à l’attention des disciples du Christ dans leur mission. L’Église du Christ a été, est et sera toujours “en sortie” vers de nouveaux horizons géographiques, sociaux et existentiels, vers des lieux et des situations humaines “limites”, afin de témoigner du Christ et de son amour à tous les hommes et toutes les femmes de tout peuple, de toute culture et de tout statut social. En ce sens, la mission sera toujours aussi missio ad gentes, comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, car l’Église devra toujours aller au-delà, au-delà de ses propres limites, pour témoigner de l’amour du Christ à tous. À cet égard, je voudrais rappeler le souvenir et remercier les nombreux missionnaires qui ont dépensé leur vie pour aller “au-delà”, en incarnant la charité du Christ envers les nombreux frères et sœurs qu’ils ont rencontrés.

3. « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous » – Laissez-vous toujours fortifier et guider par l’Esprit

En annonçant aux disciples leur mission d’être ses témoins, le Christ ressuscité promet également la grâce pour une si grande responsabilité : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8). En effet, selon le récit des Actes des Apôtres, c’est précisément après la descente de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus qu’a lieu la première action de témoignage au Christ mort et ressuscité, avec une proclamation kérygmatique, le discours missionnaire de saint Pierre aux habitants de Jérusalem. Ainsi commence l’ère de l’évangélisation du monde par les disciples de Jésus, qui étaient avant faibles, craintifs et fermés. L’Esprit Saint les a fortifiés, leur a donné le courage et la sagesse de témoigner du Christ devant tout le monde.

Tout comme « personne n’est capable de dire : “Jésus est Seigneur” sinon dans l’Esprit Saint » (1 Co 12, 3), de même aucun chrétien ne peut rendre un témoignage complet et authentique au Christ Seigneur sans l’inspiration et l’aide de l’Esprit. Par conséquent, tout disciple missionnaire du Christ est appelé à reconnaître l’importance fondamentale de l’action de l’Esprit, à vivre avec lui dans la vie quotidienne et recevoir sans cesse de sa part force et inspiration.

Plus encore, au moment où nous nous sentons fatigués, démotivés, perdus, rappelons-nous de nous tourner vers l’Esprit Saint dans la prière, qui – je tiens à le souligner une fois de plus – a un rôle fondamental dans la vie missionnaire, pour nous laisser restaurer et fortifier par lui, source divine inépuisable des énergies nouvelles et de la joie de partager la vie du Christ avec les autres. « Recevoir la joie de l’Esprit est une grâce. Elle est la seule force que nous puissions avoir pour prêcher l’Évangile, pour professer la foi au Seigneur » (Message aux Œuvres Pontificales Missionnaires, 21 mai 2020). L’Esprit est donc le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière.

C’est à la lumière de l’action de l’Esprit Saint que nous voulons aussi lire les anniversaires missionnaires de cette année 2022. L’institution de la Congrégation de la Propaganda Fide, en 1622, était motivée par le désir de promouvoir le mandat missionnaire sur de nouveaux territoires. Une intuition providentielle ! La Congrégation s’est avérée cruciale pour rendre la mission évangélisatrice de l’Église véritablement telle, c’est-à-dire indépendante de l’ingérence des pouvoirs du monde, afin d’établir ces Églises locales qui font preuve d’une telle vigueur aujourd’hui. Nous espérons que, comme au cours des quatre siècles passés, la Congrégation, avec la lumière et la force de l’Esprit, poursuivra et intensifiera son travail de coordination, d’organisation et d’animation des activités missionnaires de l’Église.

Le même Esprit, qui guide l’Église universelle, inspire également des hommes et des femmes simples pour des missions extraordinaires. C’est ainsi qu’une jeune fille Française, Pauline Jaricot, fonda l’Œuvre pour la Propagation de la Foi, il y a exactement 200 ans. Sa béatification sera célébrée en cette année jubilaire. Bien que ce fut dans des conditions précaires, elle accepta l’inspiration de Dieu pour mettre en place un réseau de prières et de collectes pour les missionnaires, afin que les fidèles puissent participer activement à la mission « jusqu’aux extrémités de la terre ». De cette idée géniale est née la Journée Mondiale des Missions, que nous célébrons chaque année, et dont la collecte dans toutes les communautés est destinée au fonds universel avec lequel le Pape soutient l’activité missionnaire.

Dans ce contexte, je rappelle également l’évêque français Charles de Forbin-Janson qui lança l’Œuvre de la Sainte Enfance afin de promouvoir la mission parmi les enfants avec la devise “les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants, les enfants aident les enfants dans le monde entier” ; de même Mme Jeanne Bigard, qui donna naissance à l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre pour le soutien des séminaristes et des prêtres en terre de mission. Ces trois Œuvres missionnaires ont été reconnues comme pontificales il y a juste cent ans.

Et c’est également sous l’inspiration et la direction de l’Esprit Saint que le bienheureux Paolo Manna, né il y a 150 ans, fonda l’actuelle Union Pontificale Missionnaire pour sensibiliser et encourager à la mission les prêtres, les religieux et religieuses et tout le peuple de Dieu. Paul VI lui-même fut membre de cette œuvre et lui conféra une reconnaissance pontificale. Je mentionne ces quatre Œuvres Pontificales Missionnaires pour leurs grands mérites historiques et aussi pour vous inviter à vous réjouir avec elles en cette année spéciale pour leurs activités de soutien à la mission évangélisatrice dans l’Église universelle et dans les Églises locales. Je forme le vœu que les Églises locales trouveront dans ces Œuvres un instrument solide pour nourrir l’esprit missionnaire dans le Peuple de Dieu. Pour en savoir plus >>

Chers frères et sœurs, je continue à rêver d’une Église entièrement missionnaire et d’un nouveau printemps missionnaire des communautés chrétiennes. Et je répète le souhait de Moïse pour le peuple de Dieu en chemin : « Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » (Nb 11, 29). Oui, puissions-nous tous, dans l’Église, être ce que nous sommes déjà en vertu de notre baptême : des prophètes, des témoins, des missionnaires du Seigneur ! Avec la puissance de l’Esprit Saint, et jusqu’aux extrémités de la terre. O Marie, Reine des Missions, priez pour nous !

Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2022, Épiphanie du Seigneur.

François

Copyright © Traduction Dicastère pour la Communication, Librairie éditrice vaticane

LE DIRECTEUR NATIONAL DES OPM À L’OUVERTURE DU CONSEIL NATIONAL


Le Directeur National des OPM au Bénin, Père Cosme Tayéwo ADJOMALE, a lancé le mardi 13 septembre 2022 le conseil annuel national des OPM à l’Ombre du Sanctuaire à Dassa. Venus de tous les diocèses du Bénin, les directeurs diocésains et aumôniers de l’Enfance Missionnaire de chaque diocèse ont été accueillis chaleureusement par le Directeur National : « Le Seigneur par ma voix vous accueille ; voix que je prête, volontiers, à Mgr Giampietro dal TOSO, Président des OPM, aux Secrétaires généraux des quatre Œuvres qui composent les Œuvres Pontificales Missionnaires, (et de façon toute particulière à notre Père Monsignor Guy BOGNON, Secrétaire général de l’Œuvre Pontificale de saint Pierre Apôtre), il est de cœur avec nous et salue chacun. Avec la grâce de Dieu, il pourra nous saluer et nous parler sur visio-conférence… »
Ce Conseil national s’ouvre au lendemain des 161 ans de l’évangélisation continue de notre pays par les valeureux et vaillants Pères de la Société des Missions Africaines, fondée à Lyon le 08 décembre 1856 dans la chapelle de Fourvière à l’intuition providentielle et prophétique de Mgr Melchior de Marion Brésillac (1813-1859). Mais c’est aux Pères Borghero Francesco et Francisco FRENANDEZ que reviendra la lourde mission d’évangéliser le Dahomey à partir du 18 avril 1861. Déjà, cette même chapelle de ND de Fourvière à Lyon va accueillir dès 1816 la consécration à la chasteté perpétuelle de la Mère des Missions, béatifiée le 22 mai dernier, Pauline Jaricot, fondatrice de la Propagation de la foi en 1822, il y a deux cents ans.
Durant cette assemblée, le Conseil aura à aborder des sous-thèmes suivant :
-La Mission hier et aujourd’hui en l’année des 200 ans de la Propagation de la Foi par la Bienheureuse Pauline Jaricot.
-Le profil du directeur diocésain organisateur et promoteur de la pastorale missionnaire dans son diocèse (la question du rapport annuel obligatoire de la part de chaque directeur diocésain, selon les statuts des OPM ne sera pas occultée)

  • Le sens du Mois missionnaire d’octobre et du fonds universel de solidarité (Une évaluation de la collecte des dons ‘Enveloppes sous de Pauline’ nous sera faite avec réflexions sur comment améliorer cette collecte qui appuie fortement les quêtes impérées et aide dans les animations et les matériels pour la mission)
    -Le visage actuel de l’Œuvre Pontificale de Saint Pierre Apôtre au Bénin, avec visite dans le séminaire propédeutique SMA de Tankossi demain 14 septembre, Croix Glorieuse,
    -Présentation du Manuel de l’Animateur de l’Enfance missionnaire et réflexions sur l’organisation du jubilé des 180 ans de la fondation de l’Enfance Missionnaire (1843-2023) puis quelques expériences pastorales missionnaires seront au menu de nos travaux.
    -les kits pour le mois missionnaire et les recommandations.
    Rappelons que le thème principal de cette assise est ““SOYONS DES PROPAGATEURS DE LA FOI AVEC LA MERE DES MISSIONS, LA BIENHEUREUSE PAULINE JARICOT”
    Avant de lancer officiellement le conseil, le Père Directeur a fait le bilan de l’année écoulée :
    -l’ouverture des jubilés à Grand-Popo le 15 janvier dernier (400 ans de la fondation de la Propaganda Fide-1622-2022), merci de votre présence effective et des délégations de vos diocèses à cette fête de la mission inaugurée dans la série en Afrique par notre pays, merci à Nosseigneurs le Nonce apostolique Mark MILES, Victor AGBANOU, Aristide GONSALLO, pour leur présence, aux Pères Antoine GOSSA et Jean-Claude KPATI et au curé du lieu le Père Antoine DJOSSOU je dis ma gratitude,
    -le 150ème anniversaire de naissance du Père Paolo Manna, (1872-2022) fondateur de l’Union Pontificale Missionnaire, UPM couplé avec le centenaire de l’attribution du titre Pontifical par le Pape Pie XI aux trois premières Œuvres (1922-2022), célébrés à la cathédrale Saint Sauveur de Natitingou, merci à l’abbé Axel qui nous a accueillis,nous le chargeons d’exprimer notre reconnaissance filiale à Mgr Antoine SABI BIO,
    -le bicentenaire de la fondation de l’Œuvre de la Propagation de la foi par Pauline Jaricot (1822-2022), célébré au centre catéchétique de Ouidah, le 11 juin, gratitude à Son Excellence Mgr Roger HOUNGBEDJI, aux Pères Charles ALLABI, Alain DOSSEH, Georges ADEYE et Marius NOUGBODE, pour leur accueil au nom de la commission diocésaine des OPM.
    Il a rappelé que « le Conseil national, qui s’ouvre, va ouvrir les portes à l’application des textes fondateurs des OPM en ceci :
    -le chargé de communication mettra sur notre forum au quotidien un article des Statuts et du Manuel des OPM,
    -la dénomination des chargés de l’Enfance Missionnaire, appelés jusqu’ici aumôniers de l’Enfance missionnaire ou bien responsables de l’Enfance missionnaire ou encore référents de l’Enfance missionnaire, changera conformément aux statuts,
    -l’accréditation comme membre du Conseil national dépend de la présentation au Directeur national du décret de nomination venant de l’évêque de l’intéressé, pour la tenue des archives, chose fortement recommandée désormais par Rome,
    -la rédaction en cours par le Directeur national des statuts particuliers du Bénin, une des résolutions de l’Assemblée générale des OPM à Lyon, (en voici le schéma de base proposé pour chaque nation par le Président des OPM), avec approbation de l’épiscopat local,
    -le rapport annuel obligatoire de la part de chaque Directeur diocésain et de son équipe (entendez ici son chargé de l’Enfance missionnaire et des autres collaborateurs), donc rapport conjoint des activités ; nous y reviendrons en ce qui concerne le délai du dépôt de ce rapport, (en voici un exemplaire des années 2013-2014)
    -la constitution dans chaque diocèse par le Directeur diocésain d’un Service Missionnaire Central Diocésain (SMDC) incluant selon le Manuel les représentants des groupes clés, d’organisations et d’autres services cités plus haut (Manuel 73 contact permanent avec les curés, aide de l’équipe du séminaire diocésain et des étudiants, des groupes apostoliques, en particulier des groupes des jeunes, des groupes vocationnels, les services diocésains pour l’éducation religieuse et catéchétique…), ainsi que des laïcs motivés et actifs en faveur des OPM, afin, qu’ils l’assistent dans son travail d’animation et de coopération (Cf. St. n : 6,7) »
    Il n’a pas oublié de saluer la Conférence épiscopale, l’évêque du diocèse, Monseigneur François GNONHOSSOU et l’évêque chargé des missions, Monseigneur Aristide GONSALLO.

LES DIFFÉRENTES NOMINATIONS DANS LES DIOCÈSES AU BÉNIN : 2022

Vu le canon 521 du Code de Droit Canonique, considérant le Curé dans l’ordre sacré du presbytérat,

Vu le canon 523 du Code de Droit Canonique, confiant à l’Evêque la provision de l’office du Curé,

Vu les normes réglementant la constitution, les fonctions, les obligations et droits des vicaires paroissiaux (cc. 545-551, CIC 83),

Les évêques des diocèses du Bénin ont procédé au cours du mois de juin à des nominations.

Hommage à l’Abbé Gilbert DAGNON, 1er Directeur national des OPM au Bénin


10 ans après sa naissance au Ciel (2012 juin-2022)

Beaucoup de brillants orateurs, conférenciers se sont succédés sur cette tribune depuis hier pour faire ressortir tout ce que le Révérend Père Gilbert DAGNON a de profils humain, spirituel, ecclésial et social ; j’allais ajouter de patriotique et de républicain.
Je me suis amusé à aller, par curiosité, chercher sur le net ce que l’on dit sur le Père DAGNON, et voici le résumé de ce qui y est dit :
« Homme d’église, parolier, compositeur et homme politique béninois »
Aucune trace de ce qui justifie ma présence ici pour cette prise de parole : le passage de l’homme du 18 août 1926 à la tête d’une institution connue comme relai des lignes directrices de la pastorale missionnaire de Rome auprès de l’épiscopat béninois de la période post-indépendance.
Je ne prétends pas ajouter quelque chose à ce qui a été dit et si bien dit sinon rendre un vibrant hommage à un illustre lointain Prédécesseur à la tête et au service des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) au Bénin.
Merci aux organisateurs et organisatrices de ce Colloque pour la considération, le ‘ayessi’, comme on dit chez moi, pour l’honneur fait à notre institution.
« Souvenez-vous de vos anciens dirigeants qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Pensez à la façon dont ils ont vécu et sont morts, et imitez leur foi. » (Hébreux 13,7)
Et si on faisait un peu d’histoire !!!
Paul VI (Pape de 1963-1978), par la Constitution Regimini Ecclesiae Universae (15 août 1967), réorganisa et adapta les devoirs de la Curie Romaine selon les directives données par le Concile Vatican II. Ainsi la Congrégation de Propaganda prit alors le nom de Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples ou « de Propaganda Fide ».
Ces années-là (1967-1968), vont signer la naissance des cellules locales des Œuvres Missionnaires devenues Pontificales en mai 1922 (il y a 100 ans) y compris dans notre pays, le Dahomey d’alors avec comme Premier Directeur national des OPM le Révérend Père Gilbert DAGNON, d’illustre mémoire en 1968.
Alors Recteur du Petit séminaire sainte Jeanne d’Arc, le futur administrateur diocésain de Cotonou, devra s’absenter pour aller représenter les OPM à Rome une fois par an, en ramenant dans ses valises des subsides accordés à notre pays.
En ce temps-là, il faut le reconnaître avec beaucoup d’admiration et d’humilité, les activités du directeur national des OPM se résumait à faire le voyage à Rome ; pas d’animations missionnaires au sens où on l’entend aujourd’hui, selon les propos du Père Dorothée Koffi HAMAOUZO, 3ème Directeur national de l’institution (1996-2007). C’est ce qui explique que beaucoup n’ont pas su cette grande responsabilité du Père DAGNON.
Du passage de l’illustre compositeur de l’Aube nouvelle, hymne national du Dahomey, le Bénin, à la tête des OPM, le Père Jacques Mahougnon AGOSSOU, 4ème Directeur national (2007-2018) dit ceci :
« Il a travaillé avec les moyens de bord, mais surtout avec son cœur et son charisme. Car ne l’oublions pas, le Père DAGNON est un homme charismatique »
Il fut remplacé en 1984 par le Père Bruno TCHOGNINOU d’Abomey.
Par ailleurs, ce que beaucoup ne savent pas ou commencent à oublier peut-être, c’est ceci : le Père Exorciste de Cotonou avait un jumeau d’ordination aussi talentueux, charismatique mais beaucoup trop rigoureux que lui, c’est le natif de Kpodji-lèmon.
L’un de ses premiers champs d’apostolat fut la paroisse de Sokponta puis sa marche vers le septentrion va se poursuivre jusqu’à Parakou où il sera tour à tour Recteur puis curé et Vicaire général : j’ai nommé le Révérend Père Georges HOUNYEME (qui m’a baptisé et envoyé au séminaire)
Je fais ici un constat : jumeaux d’ordination, l’un fut le premier directeur national des OPM et l’autre premier directeur national béninois de l’Enseignement catholique avec des réformes aussi bienfaisantes que prophétiques pour l’enseignement catholique chez nous.
Et pour moi, nommé directeur national 50 ans après le valeureux Père DAGNON, (1968-2018) cet illustre homme, et partageant la même maison avec un digne successeur du Père HOUNYEME à l’Enseignement catholique, je ne peux que m’écrier :
« De ma génération pourra-t-on dire un jour, ils n’ont pas démérité ? Oh, suis-je digne d’entrer dans la lignée des successeurs de cet illustre homme d’église, parolier, compositeur et homme politique béninois qu’est le Père DAGNON ? Suis-je digne d’entrer dans la lignée de ces hommes grands et grands hommes ? »
Comme les deux colonnes de l’Eglise, ils sont les colonnes de deux importantes institutions chez nous : OPM / Enseignement catholique.
Si l’on sait le nom autrefois donné à l’Enseignement catholique au Dahomey en temps de colonisation, Ecole des Missionnaires, alors nos deux Pères se retrouvent bien unis, l’un chargé des Ecoles et l’autre des Œuvres Pontificales Missionnaires.
J’allais finir en disant ceci :
« Mon Bon Père Gilbert DAGNON, si tu acceptes qu’on t’appelle Paul, chantre de la Mission alors ton frère Georges, que tu affectionnes tant, devient notre Saint Pierre, avec la clé du savoir. Vous êtes tous deux, les deux piliers de deux de nos institutions nationales. »
Et si tu me demandais : que veux-tu que je fasse pour toi ou obtienne pour toi, pour la Mission et pour les OPM aujourd’hui, (tout comme le prophète Elie le demandait à son disciple Elysée ? (2R2…), je répondrais sans hésiter : « Père, que je reçoive une double part de l’esprit que tu as reçu »
Père Cosme-Tayéwo ADJOMALE,
Directeur national des OPM

Animation missionnaire : la direction nationale des OPM au Noviciat Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus d’Abomey-Calavi

Dans la matinée du 14 juin 2022, la direction nationale des Œuvres Pontificales Missionnaires au Bénin s’est rendue au Noviciat Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus d’Abomey-Calavi sur invitation de la Sr Paulette DOHIN, maîtresse des novices, pour une séance de formation. Durant tout le déroulement de cette formation, les novices des Sœurs OCPSP ont eu la chance d’être formées sur deux thèmes de grande importance : ‘’La pastorale missionnaire et les OPM’’ et ‘’Bienheureuse Pauline Jaricot et l’œuvre de la Propagation de la Foi’’. Le peu de temps partagé a permis aux novices de faire des expériences sur le rôle de pasteur, de connaître qui est Pauline et de savoir ce que sont que les OPM. Cette séance de formation et d’animation a été faite par la Sœur Micheline TOWANOUN, secrétaire nationale de l’Enfance Missionnaire et le Père Cosme Tayéwo ADJOMALE, directeur national des OPM.

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