162 d’évangélisation continue du Bénin

SE SOUVENIR POUR RENDRE GRACE !

18 AVRIL 1861-18 AVRIL 2023 : 162 ANS : L’évangélisation ferme et continue avec la société des missions africaines 

         Dans le cas typique du Dahomey (actuel Bénin), l’ouverture à Agoué le 10 Avril 2010 du jubilé des 150 ans d’évangélisation du Bénin faite par les missionnaires sma (société des missions africaines[1])

ou les pères de Lyon en France, aura été l’occasion de revisiter l’histoire du catholicisme dans le pays.

Dans l’éditorial de ‘Eglise de Lokossa’ mgr victor agbanou écrivait ceci en 2011 : « 150 ans dans l’océan de 2010 ans depuis que le Verbe s’est fait chair, et que Dieu a établi sa demeure au milieu des hommes de façon absolue et définitive, peuvent paraître insignifiants et dérisoires. Et pourtant, c’est la mémoire des 150 ans de l’arrivée sur les côtes du Dahomey (Bénin d’aujourd’hui) des missionnaires SMA, le 18 avril 1861, qui motive les festivités. Plus qu’une simple fête, c’est un devoir de mémoire vis-à-vis des générations à venir. Cela pour permettre de se rendre compte de l’importance de l’évangélisation, et de l’Evangile. (…) Les missionnaires SMA n’ont pas été les premiers à parler de Jésus-Christ au Dahomey. Ils ont pris la relève d’autres qui les ont précédés sur nos côtes. Mais avec eux l’évangélisation s’est faite plus fermement et de façon continue. Nous devons leur rendre hommage, eux qui sont venus de très loin, laissant derrière eux pays, famille, culture…pour nous aimer à travers dépaysement, souffrances, maladies, jusque dans la mort qui semble les retenir dans les tombes de nos cimetières. »[2]

         Et le Père André chauvin, prêtre SMA de renchérir nous retraçant l’histoire de la mission au Dahomey en ces termes : « D’après le P. Pélofy, Agoué fut fondée en 1821 par un millier de minas venus du petit-Popo, aujourd’hui Aného. Puis 4 à 500 esclaves libérés vinrent s’y installer. En 1835, un certain Joaquim d’Almeida construisit une chapelle, qui peut être considérée comme la première sur toute la côte du Bénin. Entre 1846 et 1860, plusieurs prêtres de passage firent des baptêmes. On peut estimer qu’en 1861 au moment où débarquèrent les pères Borghero et Fernandez, il y avait environ 800 baptisés à Ouidah et autant à Agoué. Le 28 aout 1860, le 1er vicariat apostolique de Dahomey était créé et confié à la Société des Missions Africaines. Le 2 décembre 1860, le père Borghero est nommé supérieur « ad intérim » du vicariat avec résidence à Ouidah. C’est donc à Ouidah que débarquèrent le 18 avril 1861 les PP Borghero et Fernandez, puis le 26 septembre le P. Lafitte et le 11 novembre les pères Courdioux et Cloud. En février 1861, les internes de la mission de Ouidah s’enfuient. Les marchands d’esclaves soulèvent la population contre les missionnaires. Le décès d’un orphelin de la mission met le feu aux poudres. Les féticheurs ameutent la population contre les pères et le représentant du roi d’Abomey leur demande de quitter les lieux. Les pères sont chassés, et se réfugient à Porto-Novo où la mission marche bien. »[3].

Cette marche de la mission s’étendra vers le nord-Bénin et gagnera ainsi le pays tout entier.

         Joyeux anniversaire à l’Eglise du Bénin, née des missions et devenue missionnaire!

Père Cosme-Tayéwo ADJOMALE,

Directeur national des OPM-BENIN


[1] La Société des Missions Africaines est née à la chapelle de Notre-Dame de Fourvière, à Lyon le 08 décembre 1856 de Mgr de Marion Brésillac en présence des abbés Planque du diocèse de Cambrai puis Reymond, du diocèse de Besançon et de trois aspirants. Au sujet des Missions en Afrique, Mgr de Marion Brésillac écrivait ceci : « Depuis trois siècles bientôt, les missionnaires passent devant l’Afrique, la contournent presque en entier pour se rendre aux Indes, en Chine, au Japon, et aucun d’eux n’a songé aux pauvres Noirs. L’Europe a pourtant une dette envers eux. Elle ne leur a envoyé jusqu’ici que l’odieux négrier, le marchand rapace et le soldat obligé de les châtier ; elle leur doit le missionnaire, ministre de la charité et de bonté » in Notice biographique et doctrine missionnaire, Paris, Edition du Cerf, p.183.

[2]Eglise de Lokossaest le bulletin diocésain d’informations du diocèse de Lokossa, Nouvelle série n° 29, paru le 18 Avril 2010.

[3]J. Bonfils., La mission catholique en République du Bénin, Des origines à 1945, Paris, Karthala, p. 230.

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